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Histoire Nikon | Épisode 8 : Les Nikon F4, F5 et F6, les derniers géants de l’argentique

Histoire Nikon | Épisode 8 : Les Nikon F4, F5 et F6, les derniers géants de l’argentique

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Cet article fait partie de la série documentaire en 11 épisodes consacrée à l’histoire de Nikon. Après la révolution électronique du F3, la marque entre dans une nouvelle ère : celle de la performance totale. Des années 1980 aux années 2000, trois boîtiers vont incarner la perfection argentique et la transition vers le numérique : les Nikon F4, F5 et F6.

Dans ce huitième épisode de la série Histoire Nikon, Thierry Ravassod, collectionneur et historien reconnu, retrace cette période charnière où la technique, l’innovation et la fiabilité ont porté la marque à son apogée.

👉 Retrouvez la présentation complète et le sommaire des épisodes sur la page dédiée à l’histoire de Nikon.

👉 Lisez les épisodes précédents :

Épisode 1 – Nippon Kogaku et le Baron Iwasaki (1917-1945)
Épisode 2 – Les télémétriques Nikon S et SP (1945-1960)
Épisode 3 – le Nikon F (1959)
Épisode 4 – les objectifs mythiques Nikon NIKKOR mythiques
Épisode 5 – les Nikonos
Épisode 6 – Le Nikon F2
Épisode 6 – Le Nikon F3

Le Nikon F4 : l’autofocus entre en scène

En 1988, Nikon lance le F4, premier reflex professionnel à intégrer l’autofocus, le contrôle de l’exposition automatique et la compatibilité totale avec la monture F.

Dessiné par Giorgetto Giugiaro, il impose un nouveau standard d’ergonomie et de design, tout en conservant la robustesse mécanique qui a fait la réputation de la marque.

Le F4 séduit les photographes de sport, de presse et d’action, grâce à son moteur intégré et à son viseur interchangeable. Il marque le passage à une photographie plus fluide, plus rapide et plus intuitive.

Le Nikon F5 : la perfection mécanique et électronique

Sorti en 1996, le Nikon F5 pousse plus loin encore les limites de la technologie argentique. Il introduit un autofocus multi-zone ultra-rapide, une mesure matricielle 3D et une cadence de 8 images par seconde.

Utilisé par les reporters de guerre, les photographes de sport et les studios de mode, il devient la référence absolue de son époque.

Conçu comme un véritable char d’assaut, il incarne la fiabilité totale et l’excellence optique de Nikon.

Le Nikon F5 a été mon dernier reflex argentique, je le garde sans aucune hésitation !

Le Nikon F6 : l’ultime chef-d’œuvre argentique

Présenté en 2004 alors que Nikon n’avait pas prévu de le fabriquer (vous avez la raison de ce changement d’avis dans la vidoé) , le Nikon F6 clôt la saga des reflex argentiques professionnels.

Compact, silencieux, au design fluide, le Nikon F6 reprend le meilleur du F5 tout en intégrant une électronique moderne et une compatibilité totale avec les objectifs NIKKOR. Produit jusqu’en 2020, il symbolise la fin d’une ère : celle où la photographie reposait encore sur le film, la mécanique et la maîtrise du geste.

Devenu objet de collection, le F6 reste un modèle de précision et de plaisir tactile pour les passionnés d’argentique.

Des boîtiers conçus pour l’extrême

Nikon F4, F5 et F6 ont accompagné les plus grands photographes : presse, armée, exploration polaire ou scientifique.

Leur conception modulaire (viseurs, poignées, dos Data, motorisations) et leur résistance ont fait d’eux les compagnons idéaux des reporters et des professionnels exigeants.

Certaines versions spéciales, comme le F4 NPS ou le F5 Anniversary, rappellent le lien fort entre Nikon et les communautés professionnelles.

Thierry Ravassod, gardien de la mémoire Nikon

Photographe et historien, Thierry Ravassod consacre sa vie à préserver l’héritage Nikon. Dans son musée dédié à Nikon, il expose des modèles rares – dont plusieurs F4, F5 et F6 – témoins de cette période d’innovation et d’audace.
Par son travail, il nous rappelle combien ces boîtiers incarnent la transition entre deux mondes : celui de l’argentique et celui du numérique.

FAQ sur les Nikon F4, F5 et F6

Quel est le premier boîtier autofocus professionnel de Nikon ?
Le Nikon F4, lancé en 1988, est le premier reflex professionnel Nikon à intégrer un autofocus. Il marque une rupture majeure avec la génération mécanique des F2 et F3.

Quelles sont les principales différences entre le F4, le F5 et le F6 ?
Le F4 introduit l’autofocus et les automatismes. Le F5 pousse la vitesse, la motorisation et la fiabilité à un niveau inédit, tandis que le F6, plus compact et électronique, représente la synthèse ultime de la gamme argentique Nikon.

Pourquoi le Nikon F4 est-il considéré comme un boîtier de transition ?
Parce qu’il combine des fonctions modernes (autofocus, mesure matricielle, électronique) avec une philosophie encore héritée du Nikon F3 : modularité, viseurs interchangeables, et compatibilité avec presque toutes les optiques Nikon F.

Qu’est-ce que le Nikon F4 NPS ?
Le F4 NPS (pour Nikon Professional Service) est une version rare du F4 dotée de deux vitesses d’obturation supplémentaires (1/350 s et 1/750 s), conçue à la demande des reporters japonais.

Le Nikon F5 avait-il encore des viseurs interchangeables ?
Oui, le F5 est le dernier reflex Nikon à offrir cette possibilité. Trois viseurs étaient disponibles : sportif, de poitrine et loupe, tous garantissant une couverture de 100 % du champ.

Quelle est la particularité du Nikon F5 Anniversary ?
Sorti en 1998 pour les 50 ans de la production d’appareils Nikon, il arbore l’ancien logo de la marque et un capot supérieur en titane. C’est une pièce de collection très recherchée.

Pourquoi le Nikon F6 n’aurait-il jamais dû exister ?
Parce qu’à l’origine, Nikon avait arrêté la production argentique. Le F6 a vu le jour uniquement grâce à une commande spéciale de l’armée américaine au début des années 2000.

Combien de temps le Nikon F6 a-t-il été produit ?
De 2003 à octobre 2021, soit près de 18 ans — une longévité exceptionnelle pour un boîtier argentique à l’ère du numérique.

Quelles sont les principales innovations du F6 ?
Le F6 introduit un écran arrière d’informations, une électronique de gestion avancée, une compatibilité complète avec les optiques AF-S et G, et une ergonomie héritée des premiers reflex numériques Nikon.

Le Nikon F6 avait-il un viseur interchangeable ?
Non, c’est le premier reflex professionnel Nikon à abandonner cette caractéristique, principalement pour des raisons de coût et de compacité. Le prisme fixe intégrait désormais des circuits imprimés.

Quelle était la cadence maximale du F5 et du F6 ?
Le F5 atteignait 8 images par seconde avec le pack batterie externe, tandis que le F6 plafonnait à environ 5,5 images par seconde, une cadence déjà très élevée pour l’argentique.

Le Nikon F6 était-il compatible avec les objectifs modernes ?
Oui. Il accepte toutes les optiques AF-S, AF-D, AI, AI-S, et même certaines G (à ouverture électronique), ce qui en fait le reflex argentique le plus compatible de la gamme Nikon.

Le Nikon F5 et le F6 étaient-ils utilisés par les armées ou les agences gouvernementales ?
Oui. Le F5 a été utilisé par la NASA et l’US Navy, tandis que le F6 est né d’une commande directe de l’armée américaine pour un usage logistique et documentaire.

Quelle est la durée de vie d’un obturateur de Nikon F5 ou F6 ?
L’obturateur du F5 est donné pour plus de 150 000 déclenchements, celui du F6 dépasse les 200 000, soit un niveau équivalent à certains reflex numériques professionnels.

Pourquoi ces trois boîtiers sont-ils considérés comme des légendes ?
Parce qu’ils représentent la quintessence de la photographie argentique : fiabilité absolue, précision, modularité et un lien direct entre le photographe et la machine, avant l’ère du tout-électronique.

Pour aller plus loin

👉 Retrouvez la page complète de la série Histoire Nikon
👉 Lisez l’épisode précédent : Le Nikon F3, la révolution électronique
👉 Lisez l’épisode suivant : Le Nikon D1, le premier reflex numérique professionnel (à venir)


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