Depuis l’arrivée de la photo numérique et des capteurs débordants de pixels, vous êtes nombreux à penser que cadrer à la prise de vue n’est plus si important puisqu’il suffit de pratiquer le cadrage photo en post-traitement.
Ce n’est pas si vrai, cadrer avant de déclencher reste essentiel. Il existe différents plans de cadrage, ainsi que cinq règles à respecter pour cadrer et recadrer.
Bernard Jolivalt, que vous avez pu rencontrer lors des Rencontres Nikon Passion ou sur mon stand au salon de la photo, m’a proposé de traiter le sujet, vous pensez bien que j’ai accepté tout de suite !
Voici quelques réflexions sur le recadrage et les règles à connaître pour recadrer vos photos avec méthode. Vous allez voir que c’est bien plus simple que vous ne le pensez si vous prenez le temps de réfléchir un peu ! Je laisse la parole à Bernard.
Recadrer ses photos, un tel scandale ?
Henri Cartier-Bresson fut le premier à s’opposer au recadrage des photos, comme il l’écrivit dans la célèbre préface de son livre Images à la sauvette, paru en 1952 :
Si l’on découpe tant soit peu une bonne photo, on détruit fatalement ce jeu de proportions et, d’autre part, il est très rare qu’une composition faible à la prise de vue puisse être sauvée en cherchant à la recomposer en chambre noire, rognant le négatif sous l’agrandisseur, l’intégrité de la vision n’y est plus.
Pour beaucoup de ses émules, la photographie doit être la représentation fidèle de ce qui a été composé dans le viseur.
Le cadrage définitif dès la prise de vue est une excellente école de rigueur. Je m’y étais longuement astreint à mes débuts afin d’éduquer mon regard et les résultats ne s’étaient pas fait attendre. Mais parfois, le recadrage est inévitable pour diverses raisons indépendantes ou non de la volonté du photographe. Il faut alors savoir prendre ses distances avec cette règle, comme d’ailleurs avec d’autres comme nous le verrons dans cet article.
1. Éliminer le superflu
Une composition ne doit contenir que des éléments qui apportent quelque chose à l’image.
L’idéal est bien sûr de cadrer dès la prise de vue de manière à éliminer tous ces éléments superflus afin que la personne qui regarde la photo se concentre uniquement sur l’essentiel. C’est relativement facile lorsque le sujet est statique. Par exemple, un léger décalage de la visée permettra d’exclure du champ une poubelle qui gâche une rue en enfilade. Ou dans un paysage naturel, zoomer un peu afin de resserrer le champ de vision exclura un édifice peu esthétique.
Mais parfois, il est impossible d’épurer une photo dès la prise de vue parce que les circonstances l’interdisent. La seule solution consiste alors à composer au mieux puis à recadrer par la suite, lorsqu’on ne sera plus sous la pression des contingences.
Prenons par exemple cette photo d’une palissade de chantier au milieu de la place Vendôme, à Paris.
photo (C) Bernard Jolivalt
Pour animer la scène, j’avais attendu que des passants défilent sur le trottoir. La circulation était très dense et il fallait que le personnage soit idéalement positionné lors des rares moments où il n’y avait pas trop de véhicules dans le champ.
Pour l’anecdote, une très belle fille portant un carton à dessin sous le bras passa devant la palissade. La forme rectangulaire du grand carton légèrement incliné s’inscrivait joliment dans les divers rectangles de la palissade. Mais un autocar de touristes roulant au ralenti s’interposa longuement entre elle et moi. Lorsqu’il dégagea enfin la vue, la fille avait dépassé l'emplacement idéal pour la photo. Elle était loin. Tous les photographes de rue connaissent cette frustration de la photo exceptionnelle manquée de peu. J’attendis donc d’autres opportunités.
Un personnage en costume-cravate arriva. Cette fois, aucun obstacle ne le masqua, mais à l’instant décisif, une camionnette se trouvait à droite dans le viseur. Je déclenchais quand même sachant que la photo devrait être recadrée. En postproduction, j’optais pour un cadrage carré, en noir et blanc car les rares couleurs n’étaient pas très belles.
photo (C) Bernard Jolivalt
Le cadrage carré, en conservant toute la hauteur de l’image, élimine la camionnette à droite et réduit le rectangle noir, à gauche, à un petit carré, ce qui contribue à équilibrer la composition. Le résultat est très graphique car tous les éléments visuels participent à l’image. Rien n’est en trop.
2. Le nombre d’or
La photo aurait-elle pu être recadrée en rectangle ? À priori, rien ne s’y opposerait. Mais quand je procède de la sorte, je conserve toujours les proportions d’origine de l’image, qui sont ici au rapport largeur/hauteur de 3:2.
Ce rapport est à la fois celui des capteurs APS-C, du plein format et de la pellicule 24×36. Mais conserver les proportions rectangulaires, au lieu de cadrer au carré, aurait inévitablement obligé à couper le haut du réverbère, ce qui aurait été une aberration. Ce dernier est en effet un élément très important de la composition.
Pourquoi ne pas choisir un rapport largeur/hauteur complètement différent ? Car après tout, le rapport 3:2 n’est pas le seul en lice. Par exemple, celui des compacts et hybrides Micro 4/3 est de 4:3, le rapport largeur/hauteur des anciens écrans d’ordinateur et de téléviseurs. Cette option serait acceptable, mais pour un photographe d’art, le rapport 3:2 (dont la valeur est 1,5) présente une particularité décisive : sa proximité avec le nombre d’or, dont la valeur est 1, 618.
Nous ne ferons pas ici un exposé sur le nombre d’or, un sujet trop vaste pour tenir dans un aussi court article. Féru de géométrie, Henri Cartier-Bresson s’est fréquemment exprimé sur ce sujet :
Pour appliquer le rapport de la section d’or, le compas du photographe ne peut être que dans son œil. Toute analyse géométrique, toute réduction à un schéma ne peut, cela va de soi être produite qu’une fois la photo faite, développée, tirée, et elle ne peut servir que de matière à réflexion. J’espère que nous ne verrons jamais le jour où les marchands vendront les schémas gravés sur des verres dépolis.
La crainte du grand photographe s’est réalisée quelques décennies après l’avoir formulée. Le quadrillage basé sur la règle des tiers est aujourd’hui affichable sur l’écran arrière et les viseurs des appareils photo, il est aussi visible sur les logiciels photo. L’écran est divisé en tiers par deux lignes horizontales équidistantes et deux lignes verticales également équidistantes.
Si la photo représente un paysage, il est recommandé de placer l’horizon sur l’une des lignes afin d’équilibrer la composition. Pour donner de l’importance au sol, placez l’horizon sur la ligne supérieure. Pour donner de l’importance au ciel – un coucher de soleil, par exemple, ou un ciel tourmenté –, placez l’horizon sur la ligne inférieure.
Toujours selon la règle des tiers, un élément de l’image a plus d’impact lorsqu’il est positionné à l’intersection de deux lignes. La photo de l’artiste dessinant un chien à Montmartre est à cet égard une réussite puisque les quatre éléments importants – le visage du dessinateur, le dessin du chien, le visage de son maître et le couple à l’arrière-plan – sont tous placés à proximité d’une intersection (cette photo n’a pas été recadrée).
photo (C) Bernard Jolivalt
Si votre logiciel photo permet d’afficher la règle des tiers, appliquez-la en recadrant l’image et en la repositionnant judicieusement sous le quadrillage avec la souris. Mais ne faites pas d’excès de zèle. Tous les photographes avertis vous le confirmeront :
le feeling de l’image, son ressenti si vous préférez, doit toujours l'emporter sur l’application stricte d’une règle de composition, quelle qu’elle soit.
Dans un logiciel comme Lightroom, le module Développement contient un menu Outils > Grilles permettant d’afficher la règle des tiers sur l’image. D’autres aides à la composition sont disponibles, comme Diagonale, Triangle, Rectangle d’or, Spirale d’or et Rapport L/H.
Excepté la dernière, ces options reposent toutes sur le même principe : le positionnement du sujet selon les lignes d’un tracé géométrique.
La règle la plus curieuse est la spirale d’or, fondée sur une progression arithmétique : la suite de Fibonacci. La spirale est lisible dans un sens comme dans l’autre. Par exemple, sur la photo du kite-surfeur sur une plage, le regard s’arrête d’abord sur l’immense voile rouge, puis il se porte vers le point de détail qu’est le concurrent se dirigeant vers le rivage.
photo (C) Bernard Jolivalt
3. L’inclinaison
Passons à présent à un autre aspect du recadrage qui est essentiellement la correction d’une composition mal maîtrisée : le redressement d’une photo penchée.
Un horizon penché peut être un choix délibéré, comme le fit Robert Frank dans son livre Les Américains, où il n’hésitait pas à tenir son Leica complètement de travers. La critique fut à l’époque très sévère. Le magazine Popular Photography parla carrément « d’horizons éthyliques et de manque général de rigueur ». Depuis, l’inclinaison délibérée du cadrage est devenu un véritable tic dont beaucoup de photographes ont tendance à abuser. N’est pas Robert Frank qui veut.
Dans cet article, ce n’est pas du choix artistique de « l’horizon éthylique » dont il sera question, mais de la légère inclinaison qui n’aurait pas dû se manifester. Elle se produit généralement quand, concentré sur le sujet, le photographe oublie de vérifier les bords de l’image, notamment l’horizontalité et la verticalité.
Tenir un appareil photo parfaitement à niveau à main levée n’est pas évident. Sur certains appareils, un horizon artificiel aide à le tenir bien droit. S’il ne possède pas cette fonction, un niveau à bulle inséré dans la griffe porte-flash ou présent sur le trépied s’avère fort utile. Une inclinaison minime suffit pour qu’une photo qui aurait été parfaite ne le soit pas. Sur la photo de la jetée, l’inclinaison n’est que de -1,75 degré. Il n’en faut pas plus pour qu’elle paraisse mal cadrée.
avant recadrage
après recadrage
photos (C) Bernard Jolivalt
Même lorsqu’ils regardent les photos affichées sur l’écran d’un ordinateur ou tirées sur papier, beaucoup d’amateurs ne remarquent pas que des photos sont penchées. Sur un paysage de montagne, l’inclinaison peut être ignorée, mais pas sur une photo comportant des lignes droites, comme les immeubles modernes ou les fenêtres d’une façade.
Le plus simple serait évidemment de refaire aussitôt la photo en veillant cette fois à ce qu’elle soit à niveau, mais ce n’est pas toujours possible (un personnage peut avoir changé de place ou alors, les photos ont été visionnées plus tard dans la journée, après avoir quitté le site). La plupart des appareils photo possèdent une fonction permettant de redresser une image après la prise de vue. Elle est utile, mais la correction sera beaucoup plus précise en l’effectuant sur le confortable écran d’un ordinateur, avec un logiciel photo.
Le principe est le même pour presque tous les logiciels : un quadrillage appliqué sur l’image permet de mettre l’horizon à niveau ou de vérifier la verticalité des lignes. Il suffit ensuite d’actionner un curseur pour pivoter l’image jusqu’à ce qu’elle soit bien droite.
Attention toutefois aux pertes de pixels car le logiciel est obligé de tailler à l’intérieur de l’image, comme le révèle la photo de surf. Une partie de la belle vague verte, à droite, est perdue au recadrage, et la résolution de l’image – le nombre de pixels en hauteur et en largeur – est plus réduite. Ceci ne prête guère à conséquences avec les capteurs actuels qui, pour la plupart, comptent au moins 16 mégapixels.
Le redressement des photos penchées devrait être systématique. Rien n’est en effet plus gênant, pour ceux qui regardent une photo, que cette désagréable impression de déséquilibre. Une photo à niveau, bien d’équerre – surtout les photos d’architecture – gagne en force et en rigueur. Pensez-y chaque fois que des lignes droites peuvent ou doivent être parallèles aux bords de l’image.
4. « Zoomer » dans l’image
Le recadrage le plus vilipendé par les puristes est celui consistant à zoomer dans l’image. En clair : vous taillez dans l’image parce qu’à la prise de vue, vous n’aviez pas le téléobjectif qu’il aurait fallu utiliser. Les mêmes puristes admettent un léger recadrage pour exclure des éléments superflus, mais ils réprouvent toute recomposition drastique de l’image.
Le cadrage large de la photo du marché aux poissons de Saint-Tropez inclut une vendeuse, un visiteur, une fresque sur le mur du fond et un réverbère. La composition est correcte mais les divers éléments se concurrencent les uns les autres. La masse sombre du visiteur déséquilibre l’ensemble et la fresque est trop loin pour être déchiffrable.
En revanche, le geste de la poissonnière et la dynamique des poissons sur l’étage, saisis à la sauvette, sont intéressants. Au moment de la prise de vue, le zoom était calé à son minimum, soit 12 mm et tourner la bague de zoom jusqu’à son maximum de 24 mm aurait sans doute permis de ne cadrer que la vendeuse et les poissons. Mais le geste inattendu fut trop rapide pour réagir autrement qu’en déclenchant instinctivement. Le recadrage a postériori s’imposait donc.
photo (C) Bernard Jolivalt
Un recadrage aussi drastique, qui élimine les trois quarts de la surface de l’image, n’est pas sans conséquences. La plus importante est la perte de résolution de l’image. Même avec un capteur de 24 mégapixels, la perte est telle que la photo ne supportera plus un tirage en grand format, en A3 par exemple. Si l’image est bien piquée, un tirage au format A4 sera néanmoins envisageable.
Il faut retenir de cet exemple que tout recadrage important limite les possibilités d’impression en grand format. Si votre intention est de tirer des photos aux formats 30 x 40 cm, 40 x 50 cm ou plus, il est primordial de recadrer le moins possible. La photo de la poissonnière passe en revanche sans problème sur les sites Internet ou sur les réseaux sociaux, où la résolution peut être très faible.
De l’italienne à la française
Le champ de vision humain s’étendant en largeur, les photographes sont tout naturellement enclins à cadrer en largeur : le format « paysage », comme le disent les américains, ou « à l’italienne » comme le disent les artistes, est le plus répandu. La forme des appareils photo, qui privilégie ce cadre, n’y est pas étrangère. L’autre cadrage, en hauteur, est appelé « portrait » ou « à la française ». Comme il exige de pivoter l’appareil photo, ce qui est peu naturel, il est moins souvent utilisé.
Il est rarissime qu’un format doive être réorienté. Une composition en hauteur est généralement délibérément choisie, et donc plus murement réfléchie que le cadrage en largeur. Recadrer d’un format vers un autre pose le même problème que le « zoom » dans l’image, à savoir une importante perte de résolution qui affecte la qualité de l’image.
5. Recadrer ses photos selon la finalité
La finalité d’une photo – tirage en grand format, Internet, diaporama sur écran – est une autre raison de recadrer, mais qui peut être une source de dilemmes et de problèmes, car il faut choisir entre deux options :
- Conserver le cadrage d’origine, quitte à obtenir des bords blancs de chaque côté du papier ou des zones noires si les photos sont regardées sur un écran au rapport 16:9. Ce choix est quelque peu frustrant car l’image n’occupe qu’une partie du support. Une astuce consiste à décaler les photos au format carré sur un tirage rectangulaire de manière à imiter un Polaroid (trois marges blanches égales et une très large marge dessous) mais ce procédé devient vite fastidieux.
- Tailler dans l’image afin de la recadrer de manière à ce qu’elle occupe toute la surface du papier ou de l’écran. Tous les logiciels photo permettent de recadrer selon des proportions fixes, généralement exprimées en pouces : 4 x 6 pouces pour le format 10 x 15 cm (très répandu), ou 5 x 7 pouces pour le papier photographique 13 x 18 cm, ou encore 8 x 10 pouces pour le format 20 x 25 cm. Rappelons qu’un pouce est égal à 2,54 cm.
Couper dans l’image afin de l’adapter au papier ou à l’écran risque de couper un élément de l’image dont le rôle est important. Sur la photo du bâtiment blanc et du parking, c’est la flèche peinte au sol. Recadrer l’image au rapport 16:9, tout en longueur, ne laisse qu’un choix : conserver la flèche en bas de l’image en coupant le toit ondulé de l’édifice, ou montrer la totalité de l’édifice mais en perdant la flèche. Dans les deux cas, la composition est gâchée.
Pour montrer la totalité de l’image sur l’écran, la seule solution est de ne pas la recadrer et afficher des zones noires de part et d’autre de la photo. Ce n’est pas très satisfaisant, et même visuellement déplaisant si toutes les autres photos du diaporama sont en plein écran. Il est donc très important de penser au cadrage en 16:9 dès la prise de vue.
Certains appareils photos permettent de sélectionner ce format à la prise de vue, ce qui résout le problème à la base. Mais si vous tenez à exploiter la totalité du capteur tout en affectionnant les soirées diaporamas devant la télé, vous devrez cadrer plus large à la prise de vue afin d’avoir de la matière en haut et en bas, que vous pourrez éliminer sans remord en recadrant au format 16:9 avec votre logiciel photo.
Les photographes professionnels qui travaillent pour des magazines ne s’y trompent pas. Au lieu de rechercher le cadrage définitif à la Cartier-Bresson au cours d’un reportage, ils tiennent compte de la finalité de leurs photos et varient les cadrages d’un même sujet :
- une ample composition en largeur pour faire une double-page,
- une composition en hauteur, avec de la place en haut de l’image pour placer le titre du magazine et faire ainsi la couverture.
Ils pensent aussi aux aplats colorés ou noirs – des grandes ombres, ou du ciel – dans lesquels le maquettiste pourra disposer du texte. Les grandes théories sur la composition s’effacent devant les contingences du métier.
Recadrer ses photos, on fait quoi …
Si vous avez pris la peine de lire cet article jusqu’au bout, c’est que vous êtes sensible à la composition de vos photos, au recadrage, au ressenti du spectateur. Mais que vous avez aussi – probablement – des doutes et des interrogations.
Profitez des commentaires ci-dessous pour poser vos questions !
Merci à Bernard Jolivalt pour ce texte, pour en savoir plus sur le photographe et l’auteur, rendez-vous sur www.bernardjolivalt.com !
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Merci pour cet intelligent article. En ce qui me concerne je n’hésite pas à recadrer, à l’encontre de tous les tabous. Ce qui importe c’est le résultat final. En effet, je regarde souvent mes photos anciennes, et même si j’aime l’original, je découvre d’autres lignes, d’autres rapports, d’autres forces, d’autres significations (mot très approximatif!) à l’intérieur. Bref… d’autres photos. Parfois après 10, 15 ans! Une photo peut en générer plusieurs, diférentes! D’où ma tentation (je résiste mais pour combien de temps?) de me procurer un plein format à 50 ou 60 millions de pixels…
Merci d’enfin démocratiser le recadrage. J’adore le format carré, mais sous prétexte que je n’ai pas de moyen format beaucoup trop onéreux pour moi, je ne pourrais pas en faire ? Du temps de l’argentique je recadrais et du temps du numérique je recadre. Je m’autorise même à tirer du noir et blanc alors que mon IPhone ne prend que des images en couleurs !!! A mon sens en photographie on a rien le droit de s’interdire, tant que l’on est satisfait du résultat obtenu.
Bonjour,
Pour parfaire la 1ere photo, j’aurai bien redressé d’environ 1° à gauche….ce qui, de plus, aurait été raccord avec le paragraphe 3 😉
Qu’en penses tu ?
Ok pour le recadrage de la poissonnière en privilégiant la force du recadrage au détriment de la qualité technique.
Le recadrage est là pour obtenir une composition renforçant la lisibilité de l’image, qui est à privilégier.
Bonnes Fêtes de fin d’année !
Mike
bonjour
j ai bien lu cet article hélas je n arrive pas avec gim recadrer ou redimensionner mes photos 10/15 via impression
j ai tjrs un chiffe comme 15,20 par 10,20 mais je n arrive pas à avoir une dimensions 10/15 parfaite
il y a t il un réglage à faire sur gimp ou bien choisir une autre progarmme
si vous avez un conseil je suis preneur merci
Les règles des tiers, et autres modèles de cadrage, c’est bien à la limite pour les débutants, c’est à utiliser comme un guide pour éviter de composer n’importe comment. Mais dès qu’elles sont comprises, il faut s’en détacher car elles peuvent être un frein à la créativité. A condition que l’image fonctionne bien sûr.
L’important dans une photo, c’est l’émotion qu’elle dégage
Super intéressant votre texte sur les règles à respecter lors d’un recadrage… Vous mentionnez le quadrillage basé sur la règle des tiers. Fort bien: MAIS mon Nikon D 5600 acheté récemment affiche un quadrillage en quarts… Est-ce la nouvelle norme? Cela me perturbe beaucoup et je n’arrive plus à cadrer mes photos comme avant. Il faudrait que je le désactive. Mais alors, à quoi sert-il? S’il peut être utile pour redresser une photo « penchée », il ne favorise pas le cadrage initial.
D’avance merci pour une petite explication.
Cordialement
Brigitte
La règle des tiers peut très bien se faire « à l’œil », le quadrillage actuel est en effet en quart.
Cool .je suis satistaite bien le merci .
Merci! très bon article! Je fais de la photo depuis plusieurs années, et j’ai pourtant toujours le même problème récurrent: comment faire pour obtenir une impression visuelle équilibrée sur une photo où il y a plusieurs verticales, par exemple dans un paysage urbain- en somme, quand on redresse, quelle verticale choisir: la plus proche du premier plan? la plus haute même si elle est à l’arrière de la photo?? Merci de votre aide.
Bonjour,
Article intéressant que j’ai trouvé en m’interrogeant sur la question: « vaut-il mieux un micro 4/3 (j’ai un Olympus M5 mkII) à 16 ou 20 millions de pixels avec un zoom forte amplitude (14-150 = 28-300mm) ou un FF 50 millions de pixels avec un fixe 35, 28 ou 24mm et recadrer pour isoler la girouette du clocher? »
Qu’en pensez vous?
Cordialement,
Hervé
Je pense qu’il n’y a aucun rapport entre les deux alternatives. On ne peut pas comparer le petit capteur d’un micro 4/3 avec le grand capteur gorgé de pixels d’un FF. Le cadrage se fait à la prise de vue, pas en post-traitement. Si tu veux cadrer serré il faut un objectif dont la focale permet de cadrer serré. Cela existe en micro 4/3 comme en FF.
Bonjour,
Je sais bien qu’il y a des zooms pour cadrer serré mais la question portait plus sur la différence entre un recadrage avec 50 MP et un zoom de micro 4/3 compte tenu de la perte; quel serait la différence en terme de résultats final entre les deux clichés?
bravo pour l’article intéressant ; quant au recadrage refusé par les puristes, je crois que c’est exagéré. Par contre, en matière de presse, d’information, il y a une éthique : le recadrage ne doit pas être utilisé pour supprimer un personnage, pas plus que tout autre moyen de tricher. Par contre pourquoi ne pas supprimer un pylône ou une poubelle ?
Encore un mot : le recadrage, outre le redressement de la photo penchée, fait partie du redressement des perspectives et des fuyantes trop marquées
Article très intéressant pour un novice. Je ecadre souvent mais je n’avais pas conscience qu’à chaque fois ça faisait perdre de la qualité à l’image ( en pixels…)
très bon article,je vais maintenant faire plus attention à mon cadrage à la prise de vue pour éviter de zoomer au recadrage et perdre la qualité des photos 😉
merci pour ces conseils très compréhensibles pour les novices comme moi ainsi que pour les plus expérimentés
très intéressant car le cadrage est un des points clé de la réussite
d une prise de vue .Merci
Très interessant et nous ouvre des horizons. Tous les conseils des très bons ne peuvent que nous faire progresser
ARTICLE TRES INTERRESSANT POUR MOI QUI DEBUTE
bonjour
je voudrais savoir comment cela se fait que quand je recadre et que je ressord la photo sur papier il me manque toujour un peut du contour qui n’est plu sur la photo .
merci. et felisitation a nikon passion
Bonjour patrick, la raison est simple : on appelle ca marge technique. Afin de ne pas avoir un filet blanc, on recadre legerement l image.
Ah les puristes ! Que de guerres, que de drames à cause des intégristes… Je suis ravi de cet excellent article de Bernard qui aborde une question que je me pose depuis longtemps : pourquoi dispose-t-on de plusieurs formats sur tous les APN sauf sur les reflex qui n’offrent que le 3:2 ?
Mes diaporamas sont très appréciés des parents et amis, mais je perds un temps fou à recadrer en 16:9 pour mon LED HD !
Pour ce qui est du 1er exemple, l’autobus qui dérange, on m’a montré comment ne pas perdre son câdrage.
Dans ce cas l’autobus est en mouvement. Il vous faut un trépied, afin de conserver le câdrage, prendre plusieurs photos lorsque chacun des éléments indésirables se sera déplacé et en suite, avec photoshop et ses masques, marier ce que l’on veut conserver sur notre câdrage.
J’ai trouvé ce truc très intéressant.
Tres tres bon article, bravo et merci.
Bonjour,
Je commence juste à lire cet article que je me rend compte que l’anecdote de la fille au carton place Vendôme est certainement une invention, en effet comment l’ombre du carton à dessin de cette jeune femme a-t-elle pu être projetée sur la palissade avec un soleil aussi haut, (l’ombre du candélabre est bien la partie supérieur et non sa base…) je suis pointilleux sans doute mais les gens qui se la raconte m’agace un peu…
Bon je vais quand même poursuivre la lecture qui doit être instructive!
C’est bien mal connaître Bernard Jolivalt que de penser qu’il ait pu « inventer » 🙂 Non, tout ce qui est cité ici est bien réel, promis.
C’est d’autant plus réel que j’ai été filmé au cours de cette prise de vue, lorsque la fille au carton et l’autocar se sont croisés, et j’explique à la caméra comment cette photo a été manquée. Je ne comptais d’ailleurs pas sur l’ombre du carton pour obtenir une photo plus graphique, mais seulement sur sa forme rectangulaire.
Je vous conseille de bien le relire. Il n’est pas mentionné « l’ombre du carton » mais un carton rectangulaire. Les gens qui ne savent pas lire m’agacent aussi!
Vous auriez pu ajouter: et qui méprisent l’orthographe !
Quand on ne maîtrise pas l’orthographe, comment peut on comprendre la puissance des mots dont on ne peut connaître sa définition, ne pouvant pas alors les trouver dans un dictionnaire. ..ce qui m’interpelle toujours ce sont ces gens qui utilisent des mots sans réellement savoir leur signification et leur sens….
Un élément à considerer est le sens de lecture de l’image, de gauche à droite dans le monde occidental. Dans certaines de ces photos il suffirait de les retourner horizontalement. L’autre élément qui manque est l’espace dans la direction du movement : un regard, un coureur ne devrait pas arriver contre le cadre de l’image.
C’est vrai, mais comme souvent en photographie, la transgression de la règle peut produire une photo forte. Dans ce cas, il est important que celui qui regarde la photo se rende compte que cette transgression est voulue et pleinement assumée, et non le résultat d’une erreur de cadrage.
J’arrive à peu près à recadrer, à redresser, à retoucher selon la composition que je veux, mais j’ai des difficultés à comprendre quel recadrage faire par rapport au format d’impression, ou quel format d’impression choisir en fonction du recadrage et du cliché initial. ; (j’ai un Nikon 7000)
J’ai beaucoup apprécié cet article. Un peu maniaque de la règle des 3 tiers, Je conçois la composition avant même d’allumer l’appareil et m’applique à réussir le cadrage dès à la prise de vue. Cependant, il m’arrive d’avoir recours au recadrage.
J’avoue qu’en tant que « vieux » débutant, je n’arrive toujours pas à bien composer et cadrer lors de la prise de vue, c’est donc lors de l’utilisation de mon logiciel de retouche et bien au calme que je recadre généralement. Pour mon excuse, il faut dire que visualiser sa prise de vue sur l’écran arrière n’est pas toujours évident, qui plus est s’il y a beaucoup de luminosité et que l’on est un peu presbyte, ce qui à un certain âge devient courant. Concernant l’horizon, je dois être né avec un don ! car je ne supporte pas le plus petit degré en plus ou moins sur un horizon, donc je reprend presque systématiquement mes paysage, tout comme je redresse chaque jours les tableaux dans ma maison 😉 Merci pour cette belle leçon.