Vous utilisez un hybride Nikon plein format. Mais problème : pour disposer de longues focales, cela vous coûte cher en téléobjectifs. Alors vous envisagez d’utiliser le mode DX intégré à votre hybride, ou d’investir dans un convertisseur de focale, bien moins onéreux qu’une optique.
Vous n’avez pas tort, ces deux façons de faire vont vous donner une focale équivalente plus longue pour un coût (à peu près) raisonnable. Mais… car il y a un mais, les principes optiques mis en œuvre sont très différents. Les résultats seront alors distincts.
Les convertisseurs pour Nikon chez Miss Numerique
Je vous ai préparé ce sujet pour vous aider à déterminer laquelle des deux solutions, convertisseur ou mode DX, vous conviendra le mieux, selon vos besoins — et votre budget aussi, disons-le.
Deux principes fondamentalement différents
Le recadrage en mode DX est la solution immédiate, de facilité, disponible sur tous les Nikon Z plein format. Un clic, et paf, vous passez d’une focale de 200 mm, par exemple, à une focale équivalente de 300 mm. Ce ratio ×1,5 est lié au rapport de taille des deux capteurs APS-C et plein format.
Sur un plein format, l’appareil réglé en mode recadrage DX n’utilise que la partie centrale du capteur. Celle-ci est équivalente à la taille d’un capteur APS-C (environ 24×16 mm au lieu des 36×24 mm du plein format).
En procédant ainsi, vos photos vont subir un effet de recadrage avec un facteur ×1,5. Notez bien qu’il s’agit d’une focale équivalente, puisque votre objectif n’a pas changé : il n’est pas soudainement devenu un 300 mm pour reprendre l’exemple ci-dessus.
L’autre solution, c’est le convertisseur de focale. Changement de régime : ici, c’est bien d’une variation réelle de la focale dont il s’agit. Mais attention, pas celle de l’objectif : c’est le convertisseur, un ensemble optique, qui se glisse entre l’objectif et le boîtier. Ce bloc optique a pour effet de modifier physiquement le trajet de la lumière. L’augmentation de focale est donc bien réelle, optique.
Il existe deux convertisseurs de focale pour Nikon Z : le TC-1.4× (il multiplie la focale par 1,4) et le TC-2.0× (il la multiplie par 2, vous vous en doutiez).
Vous voyez déjà le dilemne : conversion par recadrage DX (facile, rapide, gratuite) ou ajout d’un convertisseur de focale (facile aussi, mais allonge la longueur de l’objectif, coûteux).
Il y a quand même quelques conséquences qu’il va vous falloir prendre en compte si vous ne voulez pas faire face à de mauvaises surprises.
Téléconvertisseur, doubleur ou convertisseur de focale, c’est pareil ?
Oui. En français comme en anglais, on parle souvent de téléconvertisseur (terme usuel, venu de teleconverter) ou de convertisseur de focale.
C’est exactement le même accessoire : un système optique additionnel placé entre l’objectif et le boîtier pour allonger la focale effective.
Doubleur de focale est l’autre nom du téléconvertisseur x2 puisqu’il double la focale.
Il ne faut pas le confondre avec un multiplicateur numérique ou un zoom numérique, qui n’a rien d’optique.
Mode DX : perte de définition ?
C’est ce qui coince le plus chez les photographes amateurs : ils n’ont pas toujours intégré que le recadrage DX, s’il augmente bien artificiellement la focale, diminue aussi le nombre de pixels composant l’image.
Rappelez-vous, on a dit que seule la partie centrale du capteur plein format était utilisée.
Résultat, votre beau capteur de 24 Mp n’en donne plus que 10 en recadrage DX. Adieu les grands tirages (au-delà de 60 cm). Les plus généreux 45 Mp des Z7II, Z8 et Z9, eux, en conservent encore 20. De quoi faire des tirages de bonne taille.
Ça vous plaît moyennement ? Reste la solution du convertisseur de focale.
Avec cet accessoire, glissé entre l’objectif et le boîtier, vous conservez tous vos pixels (enfin, sauf si vous recadrez sauvagement en post-traitement, hein ?).
Mais, car il y a un autre mais, ce convertisseur de focale peut introduire de légères aberrations et réduire de façon visible la netteté globale de vos photos.
Vous êtes donc en train de comprendre qu’il faut choisir un convertisseur de qualité, adapté à votre boîtier. Et là, comme par enchantement, Nikon vous propose deux convertisseurs spécifiquement conçus pour les Nikon Z, qu’ils soient à 24 ou 45 Mp.
Attention toutefois : Nikon a beau être à la pointe de l’optique, une légère dégradation reste perceptible, surtout avec le TC-2.0× ou si vous poussez les ISO. Toujours l’histoire du beurre et de l’argent du beurre.
Convertisseur ou mode DX : quelles différences d’exposition ?
Pas celle de vos photos en galerie, non. L’exposition de vos images, au sens temps de pose, ouverture et ISO.
Bonne nouvelle, le mode DX ne change rien à l’exposition. L’ouverture maximale, la transmission lumineuse et les paramètres d’exposition restent strictement identiques. Un objectif f/2.8 conserve sa pleine ouverture et sa capacité à capter la lumière en mode DX, comme si vous n’aviez activé aucun recadrage… DX. Hourra.
Par contre, un convertisseur de focale fonctionne différemment. C’est du verre, donc cela modifie la transmission de la lumière vers le capteur. Concrètement, le NIKKOR Z TC-1.4×, comme tout convertisseur ×1,4, entraîne une perte de luminosité équivalente à un IL. Ou un EV. Ou un stop. Ou un cran de temps de pose, un cran d’ouverture, un cran d’ISO… comme vous préférez.
Mais en clair (si je peux me permettre), un objectif à ouverture maximale f/2.8 couplé à un TC-1.4× devient un système optique à ouverture maximale f/4. Si vous avez choisi de doubler la focale équivalente avec le TC-2.0×, ce sont deux stops que vous allez perdre. Votre objectif d’ouverture maximale f/2.8 devient alors un système optique à ouverture maximale f/5.6.
Mauvaise nouvelle ? Pas forcément. Il vous suffit de faire un compromis :
- soit vous augmentez le temps de pose (attention tout de même au risque de flou de bougé),
- soit vous augmentez la sensibilité ISO (attention à la montée du bruit numérique),
- soit vous acceptez une exposition plus sombre (qui peut se rattraper en post-traitement si vous savez y faire).
Faites toutefois attention à la photographie en basse lumière, car à force de perdre, il faut qu’il reste quelque chose. Dans cette situation particulière, le mode DX a la préférence des photographes, car il conserve la pleine capacité de l’objectif à capter la lumière. Le convertisseur impose des compromis parfois difficiles à gérer. C’est à vous de voir, je ne peux choisir à votre place.
Angle de champ et perspective
S’il n’y avait que ça… mais il y a des conséquences optiques à noter aussi. Les deux solutions réduisent l’angle de champ, mais pas de la même façon.
Le recadrage DX opère un simple recadrage dans l’image formée par l’objectif, sans modifier ses caractéristiques optiques. Donc, un objectif de 200 mm en mode DX donne un cadrage équivalent à un 300 mm, je l’ai dit plus haut, mais conserve la perspective, la compression et les caractéristiques visuelles d’un 200 mm. Intéressant.
Le convertisseur, par contre, modifie réellement la focale effective. Je l’ai dit plus haut aussi. Notre 200 mm équipé d’un TC-1.4× devient un système optique de 280 mm (200 × 1,4, vous suivez toujours ?), avec toutes les caractéristiques optiques associées :
- la perspective est modifiée,
- la compression des plans est légèrement accentuée,
- le rendu global diffère.
Cette modification optique, bien réelle, peut s’avérer critique pour certaines photos où le rendu attendu de la perspective joue un rôle crucial.
Là aussi, à vous de voir ce que vous attendez. Je ne peux toujours pas choisir à votre place.
Quel bokeh avec un convertisseur Nikon Z ?
Vous en voulez encore ? Alors parlons plage de netteté apparente et effet bokeh, le fameux effet qui crée ces jolis ronds lumineux en arrière-plan.
En recadrage DX, la profondeur de champ physique est identique, avec ou sans recadrage, à même ouverture. Logique : on a dit plus haut que la focale réelle ne changeait pas. Cependant, comme l’image est plus agrandie pour obtenir un cadrage équivalent, la profondeur de champ vous paraît visuellement réduite. C’est parfois subtil, mais c’est bien réel.
Avec un convertisseur de focale, deux effets contraires se manifestent :
- l’augmentation de la focale (bien réelle) tend à réduire la profondeur de champ,
- la réduction de l’ouverture effective (bien réelle aussi) tend à l’augmenter.
Pour un TC-1.4× sur un 200 mm f/2.8, par exemple, on obtient un système optique 280 mm f/4, ce qui donne grosso modo une profondeur de champ légèrement plus importante qu’un hypothétique 280 mm f/2.8 (que Nikon n’a toujours pas imaginé).
Mais attention : la profondeur de champ (PdC pour les intimes) sera plus réduite qu’avec un 200 mm f/2.8 en mode DX pour un cadrage similaire. Oui, ça se complique.
Quant à l’effet bokeh, avec le convertisseur vous obtenez généralement un rendu plus prononcé et plus esthétique, car on a dit que le convertisseur augmentait réellement la focale sans modifier autant les caractéristiques de profondeur de champ.
Les convertisseurs pour Nikon chez Miss Numerique
Impact sur les performances d’autofocus
Vous en voulez toujours plus ? Alors parlons autofocus, car vous savez que les systèmes autofocus sont sensibles à la luminosité.
En recadrage DX, les performances autofocus restent inchangées par rapport au mode plein format. Précision, vitesse et sensibilité en basse lumière sont identiques.
Avec un convertisseur, par contre… qui dit moins de lumière sur le capteur (relisez plus haut si vous ne comprenez pas pourquoi il y en a moins), dit performances AF affectées.
Le TC-1.4× réduit la sensibilité AF d’environ 1 IL (indice de lumination, ou stop, ou EV…). Le TC-2.0× la réduit d’environ 2 IL.
Sur les Nikon Z les plus récents, cela reste gérable en montant les ISO dans de bonnes conditions lumineuses. C’est plus problématique en basse lumière ou avec des sujets peu contrastés, même s’il faut bien avouer que cela s’arrange : les capteurs récents, dopés par des processeurs Expeed très performants, gèrent beaucoup mieux la montée en sensibilité.
Et puis, il y a l’objectif. On aurait tendance à l’oublier dans cette longue histoire. Certains objectifs peuvent voir leurs performances AF sensiblement ralenties avec un convertisseur, particulièrement avec le TC-2.0×.
Notez également que tous les objectifs ne sont pas compatibles avec les convertisseurs, alors que le recadrage DX fonctionne avec n’importe quel objectif. Une nouvelle question se pose à vous : quel objectif utiliser, et dans quelles conditions de lumière ?
Applications pratiques sur le système Nikon Z
Dans la gamme Nikon Z, les convertisseurs de focale officiels (Z TC-1.4× et Z TC-2.0×) sont conçus spécifiquement pour certains téléobjectifs comme les :
- le NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S,
- le NIKKOR Z 100-400 mm f/4.5-5.6 VR S,
- le NIKKOR Z 400 mm f/4.5 VR S,
- et quelques autres téléobjectifs de la série S.
Leur intégration optique comme électronique est pensée pour être optimale. Revers de la médaille : leur compatibilité reste limitée à ces objectifs haut de gamme.
Ne pensez pas utiliser un TC sur un zoom polyvalent comme le 24-200 mm. « Ça ne marchera jamais », comme disait la pub. Mais pourquoi donc ?
Incompatibilité des zooms polyvalents avec les téléconvertisseurs
Les zooms polyvalents bons à tout faire, comme le NIKKOR Z 24-200 mm f/4-6.3 VR, ne sont pas compatibles avec les convertisseurs Nikon. Il y a plusieurs raisons techniques à cela :
1- Contraintes physiques
La formule optique de ces zooms comprend souvent des lentilles arrière qui s’approchent très près du capteur, ne laissant pas l’espace nécessaire pour insérer un convertisseur, surtout quand on connaît la position du capteur sur un hybride.
2- Limitations d’ouverture
Les convertisseurs réduisent la luminosité effective. Sur un zoom polyvalent dont l’ouverture maximale est déjà limitée à f/6.3 à 200 mm, ajouter un TC-1.4× vous fait passer à f/9. Cela dépasse la limite de f/8 au-delà de laquelle la plupart des systèmes AF peinent à fonctionner correctement. En clair, ça va fonctionner… un peu, beaucoup ou pas du tout selon la lumière.
3- Qualité d’image
Les zooms polyvalents privilégient… la polyvalence (c’est pour ça que vous les achetez) au détriment des performances optiques à chaque focale.
Ajouter un convertisseur à ces zooms amplifie les aberrations existantes. Attention, je ne dis pas que le NIKKOR Z 24-200 mm est mauvais — c’est même tout l’inverse — mais il ne peut pas rivaliser avec un NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8, ou un NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 S.
4- Contraintes de conception
Nikon optimise spécifiquement certains téléobjectifs pro pour fonctionner avec les convertisseurs. Leurs formules optiques compensent les effets négatifs de cet accessoire.
Si vous vous demandiez pourquoi certains téléobjectifs sont hors de prix, vous avez une partie de la réponse ici.
Pour ces zooms polyvalents, le recadrage DX est donc la solution idéale pour augmenter la puissance effective du zoom (pour reprendre un langage grand public, bien que ce soit optiquement incorrect). Sur un NIKKOR Z 24-200 mm, le recadrage DX transforme la plage focale en un équivalent 36-300 mm, sans aucune perte de luminosité. Ce n’est pas si mal, surtout si vous disposez d’un boîtier haute définition comme le Z7II, le Z8 ou le Z9. Il vous restera 20 Mp une fois le recadrage DX appliqué : de quoi imprimer confortablement jusqu’à 60 cm.
Le même recadrage DX appliqué aux boîtiers Nikon Z de 24 Mp (Z5II, Z6, Z6II, Zf) vous laissera avec 10 Mp. À vous de voir. S’il s’agit de poster vos œuvres sur Instagram, aucun problème (et comme personne ne voit plus les photos sur Instagram, il y a encore moins de problème). S’il s’agit en revanche de faire des tirages de 90 × 60 cm, ça peut être juste.
Pourquoi on passe de 24 à 10 Mp ou de 45 à 20 Mp en recadrage DX ?
Un capteur plein format de 24 Mp (6000 × 4000 px) voit tous ses pixels répartis sur toute la surface.
Quand on recadre en mode DX, on n’utilise qu’une surface centrale environ 1,5 fois plus petite en largeur et en hauteur.
Ce facteur de ×1,5 donne une surface divisée par 2,25.
Donc :
24 Mp / 2,25 ≈ 10,7 Mp
45 Mp / 2,25 ≈ 20 MpCe n’est pas une interpolation ni une réduction logicielle : c’est une limitation physique liée à la surface exploitée. C’est aussi de la géométrie, et je vous renvoie à vos cours du collège.
Quand privilégier chaque solution ?
Vous êtes toujours là ? Ok, donc convertisseur ou mode DX, il va falloir choisir. Je vous aide à y voir plus clair.
Le recadrage DX s’avère avantageux dans les cas suivants :
- en conditions de faible lumière, où chaque photon compte ;
- lorsque la réactivité de l’autofocus est cruciale (sports, oiseaux en vol) ;
- sur les boîtiers haute définition comme les Z7II, Z8 ou Z9, qui conservent suffisamment de pixels même en recadrage DX ;
- lorsque vous avez besoin de flexibilité pour passer rapidement du plein format au cadrage serré sans devoir démonter l’objectif pour insérer le convertisseur ;
- quand l’objectif utilisé n’est pas compatible avec les convertisseurs ;
- et bien sûr pour les zooms polyvalents, où le convertisseur n’est tout simplement pas une option.
Le convertisseur est préférable dans les cas suivants :
- lorsque la qualité d’image et la définition sont prioritaires ;
- en bonne lumière ou sur trépied, où la perte de luminosité peut être compensée par le temps de pose ;
- pour les photos nécessitant un maximum de détails (nature, documentaire) ;
- sur les boîtiers à définition modérée comme les 24 Mp, où le recadrage réduirait trop la définition finale ;
- quand le rendu spécifique d’une plus longue focale est recherché (compression, bokeh) ;
- et avec les téléobjectifs pros spécifiquement conçus pour cette compatibilité.
Stratégie idéale pour les nikonistes passionnés de longues focales
Parce qu’il faut quand même se décider à la fin… deux valent mieux qu’un.
La solution idéale consiste à disposer des deux options. Un convertisseur 1.4× représente un excellent compromis entre augmentation de focale et préservation de la qualité optique, tout en restant assez compact. Il peut être utilisé comme solution principale pour augmenter la portée de votre (ou vos) téléobjectif(s).
Le recadrage DX sert de solution complémentaire lorsque les conditions deviennent plus difficiles (baisse de luminosité, sujets rapides) ou lorsqu’une portée encore plus importante est nécessaire momentanément.
Car oui, rien ne vous empêche de greffer le convertisseur sur votre téléobjectif, puis de passer en recadrage DX. Le beurre et l’argent du beurre — comme quoi c’est possible.
Pour le prix d’un convertisseur x1.4, sur un Nikon Z de 45 Mp, avec le Z 70-200 mm f/2.8 et le TC-1.4×, vous disposez alors d’un zoom 70-280 mm f/4 en plein format, qui peut devenir un équivalent 105-420 mm en activant le recadrage DX. Elle n’est pas belle, la vie du photographe ?
Cette souplesse représente l’un des grands avantages des systèmes hybrides plein format modernes : ils permettent d’adapter précisément le matériel aux conditions de prise de vue, sans transporter une multitude d’objectifs.
Tableau comparatif : recadrage DX vs convertisseur de focale sur Nikon Z
Critère | Recadrage DX | Convertisseur de focale |
---|---|---|
Type de modification | Numérique (recadrage capteur) | Optique (modification réelle de focale) |
Focale équivalente | Oui (×1,5) | Oui (×1,4 ou ×2) |
Focale réelle | Inchangée | Allongée |
Définition conservée | Non (24 Mp → 10 / 45 Mp → 20) | Oui (tous les pixels sont utilisés) |
Perte de lumière | Aucune | Oui (–1 IL avec TC-1.4×, –2 IL avec TC-2.0×) |
Impact sur l’autofocus | Aucun | Réduction de la sensibilité AF |
Compatibilité objectifs | Universelle | Limitée à certains téléobjectifs S |
Qualité d’image | Inchangée (hors recadrage) | Potentiellement dégradée (aberrations, piqué) |
Perspective et bokeh | Inchangés | Modifiés (plus compressés, bokeh accentué) |
Flexibilité en conditions réelles | Très grande | Moins flexible |
Coût | Gratuit | Élevé (achat d’un accessoire optique) |
Cas d’usage idéal | Faible lumière, sujet rapide, zoom polyvalent | Fort grossissement, haute qualité optique |
FAQ : Convertisseur ou mode DX sur Nikon Z – que faut-il savoir ?
Convertisseur ou mode DX, quelle est la différence ?
Le mode DX recadre l’image en n’utilisant que la zone centrale du capteur plein format. Le convertisseur de focale, lui, modifie optiquement la focale en intercalant un bloc optique entre l’objectif et le boîtier. Le premier est numérique, le second optique.
Le recadrage DX change-t-il vraiment la focale ?
Non. Il donne une focale équivalente plus longue en recadrant l’image, mais la focale réelle de l’objectif ne change pas. La perspective et la profondeur de champ restent celles de la focale d’origine.
Perd-on de la définition en mode DX ?
Oui. Le recadrage DX utilise une surface réduite du capteur, ce qui diminue le nombre total de pixels. Un capteur de 24 Mp passe à environ 10 Mp, et un 45 Mp à environ 20 Mp.
Un téléconvertisseur fait-il perdre de la lumière ?
Oui. Le TC-1.4× réduit l’ouverture de 1 IL (f/2.8 devient f/4), et le TC-2.0× de 2 IL (f/2.8 devient f/5.6). Cela peut impacter l’exposition et la réactivité de l’autofocus, surtout en basse lumière.
Peut-on cumuler mode DX et téléconvertisseur ?
Oui. Rien n’empêche d’utiliser un convertisseur optique et d’activer ensuite le mode DX. Cela augmente fortement la portée équivalente, mais réduit aussi la luminosité et la définition.
Tous les objectifs Nikon Z sont-ils compatibles avec les convertisseurs ?
Non. Les téléconvertisseurs Nikon Z ne sont compatibles qu’avec certains téléobjectifs de la gamme S, comme les 70-200 mm f/2.8, 100-400 mm ou 400 mm f/4.5. Les zooms polyvalents (24-200 mm) ne sont pas compatibles.
Que choisir entre mode DX et convertisseur ?
Le mode DX est gratuit, immédiat, idéal en basse lumière ou pour les zooms non compatibles. Le convertisseur offre une vraie allonge optique sans perte de définition, mais au prix d’une perte de lumière. Les deux peuvent se compléter selon les situations.
Convertisseur ou mode DX : conclusion
Le choix entre recadrage DX et convertisseur ne se résume pas à une simple question de budget ou de facilité. Il s’agit d’une décision technique et photographique qui a un impact réel sur les caractéristiques de l’image finale.
Le recadrage DX est une solution simple, gratuite, sans compromis sur la luminosité ni sur la réactivité. Il faut simplement accepter la perte de définition.
Le convertisseur, lui, préserve la définition maximale tout en modifiant les caractéristiques optiques. Mais il impose des compromis en termes d’exposition et, parfois, d’autofocus.
Le photographe exigeant (que vous êtes), équipé d’un Nikon Z plein format, doit maîtriser ces deux approches et leurs implications techniques pour exploiter pleinement la souplesse du système. Il faut savoir adapter la configuration aux conditions de prise de vue et aux priorités créatives du moment.
Loin d’être mutuellement exclusives, ces deux solutions peuvent au contraire se compléter harmonieusement dans une pratique photographique assumée et experte.
Les convertisseurs pour Nikon chez Miss Numerique
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