Des conseils pour choisir et mieux utiliser votre appareil photo par Jean-Christophe Dichant

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Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 : investissement judicieux ou dépense superflue ?

Après avoir testé le NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR Z en 2020, j’ai passé une nouvelle semaine sur le terrain pour vous proposer ce test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8. J’étais curieux de découvrir les performances de ce « petit » 70-180 mm, dont la particularité réside dans sa grande ouverture constante de f/2.8, à l’instar de son aîné. Voici mon avis et des éléments pour déterminer s’il mérite un investissement de votre part ou non.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 : investissement judicieux ou dépense superflue ?

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Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 : contexte

Pour un photographe urbain comme moi, tester un téléobjectif implique de repenser ma photographie. Je suis davantage habitué à photographier avec des focales comprises entre 24 et 70 mm sur le Nikon Z 6II, mais j’ai apprécié cet exercice qui m’a permis de sortir de mon cadre habituel.

Je précise que ce test a été réalisé avec un Nikon Z 6II doté de 24 Mp et non avec un capteur de Z 7, Z 8 ou Z 9 de 45 Mp, ce qui a son importance pour la suite.

Je tiens également à préciser que la météo n’a pas été clémente, puisque j’ai dû annuler plusieurs sorties en raison de pluies importantes pour travailler en extérieur. Mais au final, j’ai pu évaluer tout ce que je souhaitais.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 : présentation

Bien que cela ne soit pas officiellement annoncé par les deux parties, le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 possède toutes les caractéristiques d’un « Tamrikon », c’est-à-dire une formule optique et une fabrication Tamron selon les normes Nikon. Cela permet à Nikon de proposer une triplette de zooms à grande ouverture et abordables : 17-28 mm f/2.8, 28-75 mm f/2.8 et 70-180 mm f/2.8. De 17 à 180 mm, l’ouverture f/2.8 est reine.

Ces trois objectifs offrent une construction similaire, un diamètre de filtre de 67 mm et sont plus compacts et légers que les NIKKOR Z 14-24 mm, 24-70 mm et 70-200 mm f/2.8 S.

Ce NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 ressemble en de nombreux points au Tamron 70-180 mm f/2.8 Di III VXD, proposé en monture E pour Sony. Sauf erreur de ma part, la version Nikon se distingue par son apparence, sa monture et sa motorisation autofocus. Les deux versions, Tamron et Nikon, contiennent 19 éléments répartis en 14 groupes, avec des agencements d’éléments spécifiques et un diaphragme à 9 lames. La version Nikon offre :

  • une distance minimale de mise au point plus courte,
  • un rapport de grossissement maximal d’environ 1:2,
  • une motorisation autofocus pas à pas Nikon pour la mise au point (à la différence du moteur linéaire sur la version Tamron),
  • la compatibilité avec les téléconvertisseurs Nikon.

Pas si mal pour un téléobjectif f/2.8 en monture Z native proposé à 1 300 euros. Dommage toutefois que Nikon ne soit pas partie sur la version stabilisée du même zoom Tamron, qui n’est guère plus couteuse toujours en monture Sony E.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 : l’objectif sur Nikon Z 6II

Long de 151 mm (contre 220 mm pour le 70-200 mm VR) et pesant seulement 795 g (contre 1 437 g pour le VR), ce NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 est incontestablement plus léger et compact, cela se ressent quand vous prenez l’ensemble en main. J’ai beaucoup apprécié de pouvoir porter l’appareil à la main pendant deux heures, sans ressentir le poids excessif d’un long téléobjectif.

Comparaison NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 vs. NIKKOR Z 24-120 mm f/4 VR S

Comparaison NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 vs. NIKKOR Z 24-120 mm f/4 S à gauche
Comparaison NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 vs. AF-S NIKKOR 70-200 mm f/2.8 VR2 (sans bague FTZ) à droite

Autres différences avec le 70-200 mm VR, ce 70-180 mm ne permet pas d’utiliser un collier de pied, ce qui ne serait pas un gros problème étant donné son poids, mais peut toutefois en devenir un puisqu’il n’est pas stabilisé. Attention donc à bien réfléchir aux usages que vous en attendez, selon qu’il s’agisse d’affût posé sur trépied ou de photo à main levée.

Qualité de fabrication

S’agissant d’un zoom externe, l’objectif s’allonge d’environ 30 mm entre 70 et 180 mm, alors que le 70-200 mm VR, zoom interne, conserve une longueur constante. La présence d’un loquet de verrouillage vous permet toutefois de bloquer l’objectif en position rentrée lors du transport, une bonne idée.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 : 70 mm à gauche – 180 mm à droite
le loquet de verrouillage est visible sur la photo de droite

Présenté par Nikon comme résistant à la poussière et aux éclaboussures, le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 vous permettra de sortir même sous la pluie, comme ce fut le cas pour moi. Bien que la conception zoom externe puisse sembler moins protégée contre la poussière et l’humidité, sauf à sortir sous un déluge, il est probable que vous souffrirez plus de l’eau vous-même que l’objectif.

Le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 est vendu 1 310 euros au moment de la publication de cet article, alors que le NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S est vendu 2 900 euros, soit plus de deux fois plus cher. Dernière précision qui a de l’importance pour certains (mais pas pour moi), le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 est fabriqué en Chine, alors que le 70-200 mm VR est fabriqué en Thaïlande.

En résumé, le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 offre une qualité de construction adaptée à un usage amateur ou expert en toutes conditions tout en restant portable et facile d’utilisation au quotidien. Toutefois, certains photographes pourront préférer les caractéristiques et la robustesse des objectifs plus lourds et mieux protégés, en fonction de leurs besoins spécifiques et de leur style de photographie.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

À qui se destine ce NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 ?

Le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 s’adresse plutôt aux utilisateurs suivants :

  • photographes de voyage et de reportage : sa légèreté et sa compacité en font un téléobjectif idéal si vous vous déplacez beaucoup et que vous avez besoin d’un objectif moins encombrant qu’un plus volumineux 70-200 mm f/2.8 VR S,
  • utilisateurs de Nikon Z 5 et des séries Z 6 I et II : pour ces appareils photo dotés d’un capteur de 24 Mp, le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 constitue une option abordable sans compromis significatifs sur la qualité,
  • utilisateurs de Nikon Z DX (APS-C) : avec un cadrage équivalent à 105-270 mm sur les capteurs APS-C, ce téléobjectif offre une belle plage focale pour la photographie de sport, animalière ou toute situation nécessitant un téléobjectif léger et maniable,
  • photographes intéressés par la macrophotographie : avec sa capacité de grossissement de 1:2, cet objectif vous permet d’explorer la macrophotographie sans investir dans un objectif macro spécifique.

Cet objectif peut ne pas vous convenir si vous avez besoin de la meilleure performance optique possible à toutes les ouvertures, en particulier à pleine ouverture et en périphérie de l’image, ou s’il vous faut une stabilisation d’image intégrée à l’objectif, par exemple dans des conditions de faible luminosité ou pour la vidéo, et sur les Nikon Z APS-C dont le capteur n’est pas stabilisé.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Prise en main

La prise en main du NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 m’a agréablement surpris, car j’ai l’habitude de porter mon boîtier à la main la plupart du temps et je fatigue après quelques dizaines de minutes lorsque l’objectif est long et lourd (comme ce fût le cas lors du test du NIKKOR Z 50 mm f/1.2). Avec celui-ci, je n’ai pas souffert du poids ; la longueur restant raisonnable (proche de celle du NIKKOR Z 24-120 mm f/4 S, l’ensemble n’attire pas les regards comme avec le plus imposant 70-200 mm f/2.8 VR S.

La large bague de zoom est facile d’accès, sa plage de rotation limitée entre 70 et 180 mm réduit le déplacement du poignet, ce qui est très confortable. La seconde bague bien plus étroite et personnalisable vous permet par exemple d’ajuster l’ouverture ou la correction d’exposition ou la mise au point manuelle selon vos préférences.

En résumé, le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 offre une bonne prise en main et une manipulation confortable, que vous soyez comme moi adepte de la photographie à main levée, ou que vous préfériez prendre vos photos après avoir trouvé un emplacement et vous être bien installé, par exemple, contre un arbre.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8
notez le pas de vis pour filtres de diamètre 67 mm

Autofocus

Un sujet qui fait parler chez Nikon depuis que les hybrides Nikon Z ont fait leur apparition. Je vais faire simple : avec le Nikon Z 6II, le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 s’est révélé très réactif en autofocus AF-C en zone automatique, mon réglage par défaut, précis et tout aussi réactif en suivi 3D. Il m’a permis de laisser l’AF se caler sur l’œil de mes sujets sans différence notable avec ce que j’ai l’habitude d’avoir en courte focale. Autant dire qu’avec tout Nikon Z doté d’un autofocus plus récent (Nikon Z f, Nikon Z 8 et Z 9), les performances sont encore meilleures.

Le moteur pas à pas Nikon est réactif, se cale sans hésiter, son fonctionnement est silencieux, ce qui est appréciable lorsque vous devez être discret ou que vous enregistrez une vidéo.

Même à 180 mm, la focale maximale qui impose souvent une diminution de la rapidité de mise au point si la distance au sujet change beaucoup, je n’ai pas remarqué de lenteur particulière, arrivant même à faire des photos nettes avec détection de l’œil à l’improviste.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

La distance de mise au point minimale varie avec la focale, de 0,27 m à 70 mm à 0,85 m à 180 mm. Le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 permet un rapport de grossissement maximum d’environ 1:2, ce qui est plutôt satisfaisant pour un zoom et vous intéressera si vous appréciez la macro ou les prises de vue rapprochées et que vous ne disposez pas encore d’une optique macro comme le NIKKOR Z MC 105 mm f/2.8 VR S.

Les photographes adeptes des plus longues focales seront ravis d’apprendre que le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 peut être utilisé avec les téléconvertisseurs Nikon, ce qui revient à cadrer comme un :

Multipliez ces valeurs par 1,5 pour avoir les équivalences en APS-C :

  • 147-378 mm avec le Nikon Z TC x 1.4
  • 210-540 mm avec le doubleur de focale

Dans l’ensemble, l’autofocus du NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 m’a autorisé une belle performance dans les différentes situations de prise de vue auxquelles je l’ai soumis, y compris en suivant les oiseaux à travers les branches, mais là c’est l’autofocus du boîtier qui fait le gros du travail.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Stabilisation

Le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 ne possède pas de stabilisation d’image intégrée à l’objectif. À la place, il s’appuie sur la stabilisation du capteur (IBIS), si le boîtier la propose, ce qui est le cas de tous les Nikon Z plein format mais pas des APS-C Z 30, Z 50 et Z fc. L’efficacité de la stabilisation de l’ensemble dépend donc largement de la performance du système de stabilisation intégré à l’appareil photo.

Avec le Nikon Z 6II, j’ai pu photographier avec des temps de pose de l’ordre de 1/5ème de seconde sans flou particulier sur mes photos.

L’absence de stabilisation d’image spécifique à l’objectif signifie que, lors de l’utilisation avec des boîtiers sans stabilisation intégrée, vous pouvez rencontrer plus de défis pour obtenir des images nettes avec les temps de pose longs, compensez en augmentant l’ISO quand c’est possible.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Performances optiques : piqué, homogénéité, vignettage, distorsion, aberrations chromatiques, flare

Les performances optiques du NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 peuvent être résumées ainsi :

Piqué

  • À 70 mm : le piqué est bon au centre dès f/2.8, pour atteindre une excellente netteté sur l’ensemble de l’image, mieux vaut fermer à f/5.6. Mes images montrent un très bon piqué à f/8, ouverture souvent utilisée pour garder de la profondeur de champ.
  • À 135 mm : le centre à f/4 est très bon, et en fermant le diaphragme, la qualité s’étend vers les bords.
  • À 180 mm : j’ai observé le meilleur piqué au centre à f/4. La netteté des bords s’améliore significativement en fermant jusqu’à f/8.

Homogénéité

Le piqué est moins homogène à pleine ouverture, surtout à 180 mm. En fermant le diaphragme de deux à trois crans, l’homogénéité s’améliore sur l’ensemble du champ.

Vignettage

  • À 70 mm et f/2.8 : Le vignettage est léger. En fermant à f/4, il devient négligeable.
  • À 180 mm et f/2.8 : Le vignettage est plus marqué, avec un assombrissement notable des coins, tandis qu’à f/5.6 il est négligeable.

Distorsion

  • La distorsion en barillet est minimale à 70 mm, elle reste peu prononcée à 180 mm.
  • Sauf à faire des photos d’architecture nécessitant une distorsion minimale à toutes les ouvertures, aucun handicap à prévoir surtout si votre logiciel photo tient compte des corrections du boîtier ou que vous faites du JPG.

Toutefois, comme avec de nombreux zooms, pour obtenir la meilleure qualité sur tout le champ, il est souvent nécessaire de fermer le diaphragme de quelques stops. La prise en compte du vignettage et de la distorsion est essentielle pour les utilisateurs exigeants une qualité d’image optimale dans diverses conditions de prise de vue.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Aberrations chromatiques

Les aberrations chromatiques, qui se manifestent par des franges de couleur le long des bords des objets contrastés, sont bien contrôlées. Elles restent à un niveau qui ne gêne pas la qualité de l’image. Rappelons que le 70-200 mm f/2.8 VR S a fixé la barre tellement haut que nous en devenons vite très exigeants, mais ce 70-180 mm f/2.8 tient très bien la comparaison.

Flare

Bien que le soleil ait manqué pendant ce test (!), je n’ai pas constaté d’apparition d’un tel effet lors des rares éclaircies. Le pare-soleil HB-113 fourni avec l’objectif contribue à réduire le flare si vous avez la chance de côtoyer le soleil en frontal plus souvent que moi.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Rendu optique : focus breathing

Sauf à fixer l’appareil sur trépied pour faire des mesures très précises, ce que je n’ai pas fait car je ne pratique pas ce type de test de laboratoire, le focus breathing n’est pas visible sur mes images.

Il est d’autant plus difficile à déceler qu’à 180 mm, focale qui serait la plus sensible à cet effet, il faut comparer deux photos faites à la distance minimale de mise au point et à l’infini, situation très peu courante en pratique.

Autant dire que pour la plupart des situations que vous allez rencontrer, comme la photographie de paysage, de sport ou d’animaux, où les fortes variations de mise au point sont moins fréquentes, l’impact du focus breathing est négligeable.

En conclusion

Le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 présente des performances élevées en matière de distorsion et aberrations, de même qu’un piqué très satisfaisant dès f/4 ou f/5.6 selon la focale, ce qui contribue à sa capacité à produire des images nettes et contrastées.

Sans égaler le redoutable NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S, ces prestations sont de très bon niveau, seul le piqué à pleine ouverture marque le pas de façon plus visible.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Test Nikkor Z 70-180 mm f/2,8 : mon avis

Que penser de ce zoom téléobjectif à la fin de ce test ? Le NIKKOR Z 70-180mm f/2.8 est un objectif polyvalent et de qualité, bien construit, compact, léger pour un téléobjectif, bien adapté aux styles de photographie qui nécessitent une telle plage focale.

Points forts

  1. légèreté et compacité : par rapport au NIKKOR Z 70-200 mm f/2.8 VR S, le 70-180 mm est plus léger et plus compact, ce qui le rend idéal pour les voyages et les longues séances de prise de vue
  2. qualité optique : il offre un très bon piqué, surtout si vous prenez soin de fermer de quelques crans l’ouverture. La performance est particulièrement bonne à mi- portée de zoom tandis que la focale maximale, à pleine ouverture, n’est pas aussi exceptionnelle que sur le 70-200 mm.
  3. polyvalence : avec sa plage de 70 à 180 mm et une ouverture maximale de f/2.8, cet objectif autorise le portrait, le sport, l’animalier (avec les limites d’un 180 mm), la photographie de voyage
  4. distance minimale de mise au point : la capacité de mise au point rapprochée et le rapport de grossissement maximum d’environ 1:2 sont deux bons points pour la « macrophotographie sans objectif macro » ou les vues rapprochées
  5. construction : la résistance à la poussière et aux éclaboussures est suffisante pour utiliser ce zoom dans la plupart des conditions météo, sa compacité vous permettant de le protéger très vite sous une veste en cas d’orage, ce que je ne me suis pas gêné de faire.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Points faibles

  1. absence de stabilisation d’image : le manque de stabilisation d’image intégrée à l’objectif peut être un inconvénient dans des conditions de faible luminosité ou pour les vidéos sans trépied, si vous utilisez des temps de pose longs, ou un Nikon Z APS-C non stabilisé
  2. vignettage: le vignettage, en particulier à la focale extrême, reste plus marqué que sur le 70-200 mm, bien que cela puisse être corrigé en post-traitement aisément
  3. homogénéité du piqué : le piqué n’est pas uniforme sur tout le champ à pleine ouverture, la périphérie des images pouvant montrer des signes de faiblesse par rapport au centre.

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Conclusion

Le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 est un excellent choix si vous recherchez un objectif polyvalent offrant des résultats très satisfaisants et dont le tarif reste accessible pour une telle plage focale et une grande ouverture constante.

Son poids et sa construction compacte le rendent très attrayant pour le voyage et la photographie du quotidien, tandis que sa qualité optique et sa distance minimale de mise au point le rendent également adapté à la macro et au portrait.

Cependant, si vous souhaitez bénéficier d’une stabilisation intégrée ou de la meilleure qualité d’image possible à toutes les ouvertures et focales, le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 présente quelques limitations. Compromis intéressant en termes de portabilité, flexibilité et performance, il constitue néanmoins une proposition attirante pour les utilisateurs de Nikon Z plein format comme pour les utilisateurs de Nikon Z APS-C désireux de disposer d’un téléobjectif de plus grande ouverture que le plus modeste NIKKOR Z 50-250 mm f/4.5-6.3 VR.

Je conclus ce paragraphe en adressant un message personnel à Nikon, à quand le même objectif en version stabilisée puisqu’il existe pour la concurrence ?

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Le Nikkor Z 70-180 mm f/2,8 peut vous intéresser si :

  • vous recherchez un téléobjectif polyvalent pour le portrait, le sport, l’animalier et la photographie de voyage
  • vous préférez les objectifs légers et compacts
  • vous photographiez souvent en extérieur
  • vous aimez les arrière-plans flous esthétiques
  • vous avez besoin d’une bonne performance en basse lumière
  • vous recherchez une alternative moins coûteuse que les objectifs professionnels Nikon S
  • vous faites des vidéos
  • vous n’avez pas déjà un AF-S NIKKOR 70-200 mm f/.8 VR avec bague FTZ ou équivalent Tamron/Sigma

Le Nikkor Z 70-180 mm f/2,8 va moins vous intéresser si :

  • vous avez besoin d’une stabilisation d’image intégrée
  • vous avez besoin d’une plus longue portée de zoom
  • vous exigez la meilleure qualité d’image à toutes les ouvertures et acceptez d’en payer le prix
  • vous privilégiez les objectifs avec un support de collier de trépied
  • vous recherchez un objectif pour des conditions extrêmes
  • vous avez déjà un NIKKOR Z 100-400 mm

En savoir plus sur cet objectif sur le site Nikon

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Quelques photos faites avec le NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8

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13 Commentaires sur "Test NIKKOR Z 70-180 mm f/2.8 : investissement judicieux ou dépense superflue ?"

  1. Bonjour Jean-Christophe et merci pour ce bel essai !
    D’autant plus important pour moi pour l’achat (effectué depuis !) de ce bel objectif.
    Propriétaire d’un Zf mais aussi, l’année précédente, d’un Zfc ;
    me confirmez-vous et pensez-vous ? (comme je l’imagine et j’espère ne pas me tromper) que l’installation de ce 70/180 sur le Zfc, outre le coefficient multiplicateur de 1,5 fois obtenu ; me permettra de profiter de cet objectif avec d’encore meilleurs résultats puisque le capteur petit format du Zfc n’utilisera donc que la partie centrale des lentilles qui, généralement, présente un qualité supérieure à celle de leurs bords.

  2. Merci JC pour ce test complet.
    Je suis passé à l’ hybride avec le Zfc + 18-140 VR.
    En dehors de l’ouverture constante à 2.8 , y aurait il un intérêt à investir dans ce 70-180 sachant que du coup je perds la stabilisation ?
    Merci

  3. Bonjour,
    je reviens vers toi Jean-Christophe, car je n’ai pas obtenu de réponse quant à ton sentiment relatif à la comparaison avec ton 70-200/2,8 VRII, si toutefois tu en as faite une bien entendu 🙂
    Je suis vraiment curieux d’avoir ton retour, car disposant de ce modèle également, je m’interroge pour investir dans ce 70-180 ou plutôt partir sur le 70-200 bien plus onéreux, dans l’idée de lui adjoindre ponctuellement un doubleur.
    Merci,
    Marc

    • Je n’ai pas fait de comparaison détaillée, mais comme tu peux le lire dans l’article, si tu as déjà un 70-200 mm f/2.8 VR, ce 70-180 mm n’est pas une priorité.

      • Au temps pour moi, je l’avais lu mais je pensais que tu ne faisais référence qu’à la version Z!
        Effectivement après relecture tu mentionnes le fait qu’il peut être intéressant si l’on ne possède pas le VRII.
        Merci

  4. Alexandre Maurer | 3 mars 2024 à 18 h 13 min | Répondre

    Comme ce n’est pas la première fois que Nikon sort un objectif abordable sans stabilisation, je me demande si la cause n’est pas à chercher du côté lieu de construction : la Chine
    Tout ce qui est construit en Chine réapparaît copié, sans licence quelques années plus tard

    • C’est un raccourci bien rapide, d’autant plus que la copie n’a pas de raison d’être limitée à un pays.
      C’est la formule initiale qui définit les caractéristiques de l’optique, le Tamron n’est pas stabilisé, rien de plus.
      Ne voyons pas le mal partout.

  5. Merci pour ce bel essai qui de plus m’a appris une chose : c’est un zoom à map externe alors que les spécifications sur la page qui lui est consacrée sur Nikon.fr parle d’un zoom à map interne !!!

  6. Merci pour cette bel article, encore une fois vous nous aidez beaucoup, je possède cette lentille, mais avec votre article vous m’avez fait découvrir certaines facettes que je n’avais pas encore découvert, vraiment un gros merci. Fan Canada
    PS je suis aller à Katmai en Alaska pour photographier des ours Kodiak avec cette objectif et mes photos sont absolument hors de mes espérances.

  7. Bonjour,
    merci pour ce test JC. L’objectif demeure intéressant par certains aspects, c’est indéniable.
    As-tu pu comparer son rendu avec ton propre 70-200/2,8 VRII couplé à la FTZ?

    Car je trouve que ce dernier offre déjà un rendu « exceptionnel » avec notamment des micro-contrastes que seules les optiques haut de gamme apportent.
    Marc