Des conseils pour choisir et mieux utiliser votre appareil photo par Jean-Christophe Dichant

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Combien de mégapixels vous faut-il vraiment pour avoir la qualité d’image attendue ?

Vous cherchez un appareil photo qui vous donne des images de qualité, mais savez-vous combien de mégapixels faut-il réellement pour que cette qualité soit celle que vous attendez ? Vous faut-il un appareil photo de 45 Mp ou 24 Mp seront-ils suffisants pour votre pratique ?

Le nombre de mégapixels peut sembler crucial lors du choix d’un appareil photo, mais est-ce vraiment déterminant en matière de qualité d’image ? Découvrez la relation entre définition, résolution et qualité d’image. Faites un choix éclairé lors de l’achat de votre appareil photo.

Combien de mégapixels vous faut-il vraiment pour avoir la qualité d'image attendue ?

Combien de mégapixels pour obtenir des photos qui vous plaisent

« Plus il y a de pixels, mieux c’est ! » Ce cri du cœur de certains photographes (et vendeurs …) ne traduit que rarement la nécessité d’avoir un capteur très riche en pixels.

En effet, le nombre de mégapixels (la définition) n’est pas le seul déterminant de la qualité d’image. La taille du capteur, la qualité de l’objectif et la maîtrise de la composition et de l’exposition jouent un rôle crucial. A nombre de pixels égal, un appareil photo avec un capteur plus grand dispose de photosites plus grands, ce qui améliore la qualité de l’image même avec un nombre de mégapixels plus faible.

Une définition plus élevée peut toutefois être nécessaire pour les impressions grand format ou pour les photographes professionnels travaillant dans l’édition ou la publicité. Pour obtenir une netteté optimale et des détails fins dans une impression de grande taille, une définition de 45 Mp ou plus peut être nécessaire.

Cependant pour la plupart des photographes amateurs, une définition de 24 Mp est suffisante, offrant un bon équilibre entre qualité d’image et taille des fichiers. Il existe toutefois un usage bien particulier qui peut justifier de passer à 45 Mp, je vous en parle plus bas.

A titre de comparaison, un film argentique 24×36 scanné à 4000 dpi, une valeur élevée permettant de restituer tous les détails de l’image, correspond à un fichier numérique qui ferait 5.600 x 3.700 points, soit environ 20 Mp si l’on considère qu’un point équivaut à un pixel.

La plupart des appareils photo actuels offrent donc une définition suffisamment élevée pour un usage courant, comme le partage sur les réseaux sociaux ou l’impression de photos de taille standard. Inutile donc de vous ruiner pour passer à 45 Mp « absolument », un bon 24 Mp vous rendra les services attendus. L’écart de prix en sa faveur vous permettra par exemple de vous procurer un objectif à focale fixe et grande ouverture très intéressant pour faire de meilleures photos.

Au moment du choix, prenez en compte l’ensemble du système photo, y compris la taille du capteur, la sensibilité ISO, la plage dynamique et les objectifs envisagés plutôt que de vous concentrer uniquement sur le nombre de mégapixels.

Nombre de mégapixels et tirages photo

La résolution (fonction de la surface du capteur) idéale dépend de vos besoins spécifiques et de la taille des tirages envisagés. Notez bien que ces dimensions et résolutions sont basées sur une utilisation courante de 300 PPP (Point par Pouce) pour une qualité d’impression élevée. Cette valeur peut varier en fonction des préférences individuelles et des exigences du projet. A 200 PPP vous obtiendrez des tirages de très bonne qualité et de plus grande taille pour le même nombre de pixels.

Avec un appareil photo de 12 Mp vous pouvez obtenir des impressions de qualité jusqu’à 20 x 25 cm, idéales pour les cadres photo, les albums de famille ou les petits tirages. Par exemple, si vous souhaitez une impression de 10 x 15 cm avec une résolution de 300 pixels par pouce (PPI), vous aurez besoin d’une définition de 1181 x 1772 pixels soit … 2 Mp.

Un appareil photo de 24 mégapixels offre une définition double, ce qui permet d’agrandir les impressions jusqu’à 30 x 50 cm tout en maintenant une netteté et des détails fins.

Avec 36 Mp vous avez une définition plus élevée pour des projets d’impression grand format, tels que des expositions, des tirages d’art ou des travaux commerciaux. Avec cette définition, vous pouvez réaliser des impressions allant jusqu’à 40 x 60 cm avec une netteté exceptionnelle et une grande richesse de détails.

Un appareil photo de 45 Mp ou plus est destiné aux photographes pour lesquels chaque détail compte. Cette définition extrêmement élevée permet de réaliser des tirages de très grande taille, allant jusqu’à 60 x 90 cm ou plus, tout en conservant une netteté et des détails exceptionnels.

La formule qui lie nombre de pixels et taille du tirage est la suivante.

  • ex. pour 24 Mp, nombre de pixels : 6.000 x 4.000
  • à 300 PPP cela donne 6.000 / 300 = 20 pouces
  • 1 pouce vaut 2,54 cm dont cela fait 20 x 2,54 = 50,8 cm

Avec 24 Mp, vous pouvez donc avoir un tirage de grande qualité à 300 PPP qui mesure 50 x 33 cm (en savoir plus).

Nombre de mégapixels et recadrage

Lorsque vous recadrez les photos d’un appareil plein format au format APS-C (« crop DX »), vous réduisez le nombre de pixels. Supposons que vous ayez un appareil photo plein format de 45 Mp, le recadrage APS-C vous laissera environ 20 Mp. Avec un capteur 24 Mp, il vous reste environ 10 Mp.

Cela signifie que vous avez toujours une définition élevée avec l’appareil photo de 45 Mp, ce qui n’est pas le cas avec le 24 Mp. Si vous pratiquez le « crop DX » fréquemment pour bénéficier du ratio x 1,5 sur la focale, mieux vaut envisager un 45 Mp. Attention, le revers de la médaille c’est le manque de netteté qui peut être plus visible avec ce type de recadrage si l’objectif n’est pas suffisamment qualitatif, ou si le flou de bougé vous guette.

Nombre de mégapixels et niveau de bruit numérique

Il est communément admis que plus le nombre de pixels est élevé sur un capteur, à taille de capteur fixe, la densité des photosites est supérieures, donc leur taille unitaire inférieure. ce qui tend à dire que si les photosites sont plus petits, le bruit numérique va augmenter plus vite en haute sensibilité que s’il étaient plus grands captant alors plus de lumière.

La vérité est toute autre. Avoir un grand nombre de pixels n’est pas nécessairement un problème en termes de bruit numérique. En réalité, plus il y a de pixels, plus cela peut être avantageux lors du traitement post-photographie.

La raison en est que le bruit numérique est un phénomène aléatoire : chaque pixel est affecté indépendamment de ses voisins. Lorsque nous avons une image avec une haute résolution, les algorithmes de débruitage des logiciels experts peuvent mieux fonctionner. Ils exploitent la redondance des motifs dans l’image, découpant celle-ci en patchs et moyennant les patchs similaires. En ayant une densité de pixels plus importante, la probabilité de faux positifs diminue, rendant le processus de débruitage plus précis. En somme, une résolution élevée peut améliorer considérablement la qualité du traitement du signal et du débruitage.

Nombre de mégapixels : ce n’est pas toujours celui qui en a le plus qui gagne !

En résumé, le nombre de mégapixels n’est qu’un aspect parmi d’autres lorsqu’il s’agit de choisir un appareil photo. La qualité d’image dépend de plusieurs facteurs, et il est essentiel de prendre en compte l’ensemble du système de l’appareil pour obtenir les résultats attendus.

Si vous vous contentez de publier vos photos sur le web ou les réseaux sociaux, peu importe le nombre de Mp.

Si vous faites des tirages au format carte postale ou des livres de photographies, c’est pareil.

Si toutefois vos besoins vont au-delà de ça, réfléchissez avant d’investir.

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39 Commentaires sur "Combien de mégapixels vous faut-il vraiment pour avoir la qualité d’image attendue ?"

  1. Bonjour, votre article est très interessant.
    Je ne suis pas photographe mais aquarelliste et infographie, depuis quelques temps je fais faire des tirages d’art, je possède un Nikon D5000 (pas jeune). Malheureusement l’image n’est pas top pour des repros de 40×50. En dessous ça peut passer, au dessus n’en parlons pas. Sachant que c’est une repro et donc la finesse du dessin doit vraiment être proche de l’original. Pour moi pas de notion de voir de loin ou pas.
    J’ai la solution des shooting photos par un pro mais c’est couteux, donc je voulais m’équiper d’un appareil photo qui pourrait faire l’affaire sachant que son seul but est de créer une photo à reproduire.
    Que me conseillez-vous ?
    Merci pour votre aide car je suis un peu perdue.

    • Bonjour Domi,
      la reproduction d’ « œuvres d’art  » est, normalement, un domaine très technique, qui demande un matériel professionnel de haut niveau et des compétences de niveau professionnel, raison pour laquelle ça coûte un peu cher.
      La « finesse » du dessin ne peut se satisfaire du capteur de 12 mpx de ton D5000 qui doit probablement aussi être équipé du zoom de kit de base F-S 18-55 mm f/3,5-5,6 DX VR qui n’est pas ce qu’on fait de mieux pour l’activité « repro »…
      Qu’importe la marque de l’appareil, les deux paramètres matériels importants sont le capteur et l’ objectif.
      Capteur 24 mpx au minimum (c’est un peu le standard actuel) et un bon objectif FIXE (50 mm par exemple) .
      Une impression de haute qualité en 40×50 réclame un capteur de 24 mpx, au moins. Pour faire plus grand, ce sera 45 mpx ou 61 mpx (https://www.lesnumeriques.com/reflex-hybride/sony-alpha-7r-v-a7r-v-p71285/test.html)
      Travailler sur pied, stabilisateur désactivé (très important) diaphragme f/8 (c’est en général cette valeur qui donne la meilleur définition), éclairage homogène, naturel (mais changeant avec l’heure et la météo) ou artificiel . Travailler en RAW, en mode manuel (le photographe règle tout: iso (minimum, plutôt 100 iso), diaphragme (f/8), vitesse (peu important puisqu’on est sur pied). Et comme référence quasi indispensable: https://www.graphic-reseau.com/charte-calibrite-colorchecker-classic.html
      Maitriser la chaîne graphique (prise de vue-écran calibré-développement des RAW-balance des blancs-corrections couleurs dans Photoshop/LightRoom-réglages de l’accentuation si nécessaire)
      Et ne jamais oublier que malgré tout, l’impression engendre de la diffusion dans le papier et que la netteté ne sera JAMAIS équivalente à l’original, ni les couleurs, qui seront toujours une approximation.
      Etc…
      Bon courage!

      • Bonjour Régis,
        Merci pour votre réponse, mon zoom est un 18-200 mm.
        Pour la partie photoshop, je vais me débrouiller, c’est mon job, c’était juste la partie technique de la prise de vue (je ne suis pas photographe) qui me manquait, vos informations me sont très précieuses. Je vais étudier tout cela. Merci encore.

        • Bonjour Domi,
          Zoom 18-210, ce n’est pas mieux. Un zoom, n’est pas un objectif pour la repro de qualité. Un bon fixe est pratiquement toujours meilleur, et moins cher…
          Mais tout dépend du niveau de qualité à atteindre dans le choix de la configuration.
          Vous devez prendre votre temps pour choisir la bonne décision.

          • Et oui, je comprends bien. En fait c’est un appareil qui à la base n’était destiné à ce que j’attends de lui maintenant donc forcément….Je retiens le 24 mpx et le reste de vos infos et je vais chercher. Merci

        • Domi,
          Puisque vous maîtrisez Photoshop, vous pouvez commencer par la configuration suivante:
          -Accrochez votre aquarelle à reproduire sur un carton (carton-plume par exemple) avec des pinces à dessin.
          -Mettez ce carton sur un support, mur, chevalet, etc…
          -Débrouillez-vous pour que tout ça reçoive un éclairage le plus uniforme possible.
          -Mettez votre appareil (actuel) sur pied à hauteur de l’aquarelle.
          -Votre zoom en focale moyenne, 35 mm environ
          -Vous devez vérifier que vous êtes bien perpendiculaire au sujet pour éviter les déformations des parallèles. Une façon parfaite consiste à mettre devant le dessin un petit miroir, en contact avec lui, vous visez le miroir et faites en sorte que vous ayez l’image de votre objectif au milieu de votre viseur, en faisant le mise au point sur lui (en mode manuel sinon, la mise au point automatique risque de perdre les pédales.
          La lumière se propageant en ligne droite vous serez parfaitement perpendiculaire. Il suffira d’enlever le miroir et vous pourrez shooter.
          Si ça vous semble compliqué, vous pouvez toujours faire ça à l’estime, sans miroir, et redresser dans Ps: sélection, édition, transformation, distorsion.
          -Faites bien la mise au point.
          -Ne faites surtout pas l’exposition en automatique, pour la simple et bonne raison que l’appareil fait son réglage en mesurant la lumière renvoyée par le sujet . Un sujet clair et un sujet foncé donneront des réglages différents, alors qu’ils reçoivent la même lumière. C’est très bête un appareil automatique…
          Trouvez par itérations (essais successifs) le temps de pose pour f/8 100 iso. Vous devez avoir la possibilité de vérifier sur votre écran les alertes de surexposition. Voir les pages 136 et 137 du mode d’emploi. Si vous l’avez perdu il est dispo sur internet chez Nikon.
          On peut toujours corriger sur Ps, mais si on peut éviter les altérations qui en découlent, c’est mieux.
          – Travaillez en RAW, ouvrez dans CameraRaw, corrigez la balance des blancs, vérifiez que les blanc du papier sont au niveau 250-252 pour être bien blanc papier mais non écrêté, faites les corrections que vous souhaitez mais avec parcimonie, vous aurez tout le loisir de continuer dans Ps, où vous retrouverez CameraRaw dans ls liste des filtres. vous pourrez travailler sur des calques et ça ne sera pas destructeur.
          -Enfin, the last but not the least:
          Si vous photographiez l’aquarelle horizontale en deux fois, comme un panoramique (en position « portait »déplacer le sujet sans toucher à l’appareil et faire en sorte que les deux images se recoupent) les raw développés exactement pareil (il suffit de sélectionner les deux ensemble et il auront les même corrections) et les rassembler avec « photo merge »
          Vous obtiendrez un fichier d’une vingtaine de mégapixels sans changer d’appareil!
          J’espère avoir été utile.
          Bonnes repros. Bonnes impressions!

  2. Bonjour,

    E,n ce qui me concerne, j’ai pris l’option du capteur 45Mpixel, lourde en terme de volume stocké, pour alléger mon sac.
    J’ai remplacé un 24-70 et un 70-200 par un 35 et un 85 et je crope selon les besoins.
    Les zooms 24-70 + 70-200 ouverts à 2.8 dépassent 2kg pour le tout, c’est moitié pour mon 35 + 85 et ouverts à 1.8 (Nikon Z).
    J’ai fait ce choix en m’apercevant que je photographiais rarement à 24mm (premier équipement argentique : 24, 35-70 Angénieux munineux et léger à l’époqus + 300 ouvert à 4 et utilisable en Kodachrome…
    J’ai quitté la marque C après un passage en numérique et un obturateur qui a lâché à moins de 15000 déclanchements et du matériel beaucoup trop lourd.
    Bravo Nikon pour le choix équilibré ouverture/focale (gamme S à f/1.8 et optiques à lentilles de Fresnel très légères).

  3. N’oublions pas que sur un capteur affichant 24 Mpx, il y en a 6 pour le rouge, 12 pour le vet, et 6 pour le bleu. Le dématriçage fait perdre dans les 30% de ce que ça devrait être si les capteurs étaient fabriqués selon le technologie Foveon, avec réellement 24 Mpx. Personne n’est parfait, et les Foveon ont d’autres problèmes qui sont rédhibitoires, selon les lois du marketing consumériste…Malheureusement.

    Je constate que mon commentaire précédent à propos de Aurélien Pierre à propos de ce problème a disparu. Bug ou malvenu face à l’article?

  4. Article excellent et clair, bien construit. je pense que c’est le meilleur article sur ce sujet que j’ai lu.

  5. Avec mon premier Nikon numérique j’ai fait quelques dizaines de tirage 60 x 90 de qualité . Il n’avait que 12 Mp…. Et la qualité y était . En argentique le format 50×75 était courant et aussi de qualité . L’important c’est la qualité de l’objectif !!!

    • D’accord à 200% !
      J’ai fait d’excellents tirages de grande taille pour faire des expositions avec mon bon vieux D700 et même avec mon D200 !!
      On oublie trop souvent que les grands tirages sont faits pour être regardés à une certaine distance (au moins égale à la diagonale, comme pour une télé) et non le nez sur le papier…

  6. Bonjour,

    Merci pour cet article qui remet certaines pendules à l’heure.

    Il me semble qu’il y a une confusion, dans une partie du texte, entre « définition » et « résolution » : quand on passe d’un capteur de 12 MP à un capteur de 24 MP, c’est la définition (nombre de points composant l’image) qui double, et non la résolution (nombre de points par unité de longueur).
    Cordialement.

  7. y’a pas que le tirage m’a t’on dit
    selon objectif zoom angle 10 degré ou grand angle 120 degré il faut plus de pixel pour grand angle car le paysage est tres large et donc on a besoin de plus de détail pourra
    pourrais je avoir confirmation .est ce que la différence est flagrante de détail entre paysage 20 mm 24mpx et 20mm 45 mpx .?

    • C’est à nouveau une question de tirage, paysage ou pas. Sur écran aucune différence.

    • Cette personne vous parler de corriger la distorsion d’un objectif fisheye, c’est effectivement bien d’avoir une bonne résolution car vous allez étirer les coins de l’image, perdre de l’information et recadrer.

      Mais enfait, à moins que vous fassiez des expositions longues, vous faites sa avec un un pied en prenant plusieurs photos.

  8. Bonjour à tous,
    Pour connaître les dimensions « raisonnables » d’un tirage sur papier qu’on peut attendre d’une image numérique, j’aime bien aussi la formule « nombre de pixels / 100 ».
    Exemples :
    1000 px * 1500 px = 10 cm * 15 cm
    4000 px * 6000 px = 40 cm * 60 cm
    Pour une distance d’observation « raisonnable » elle aussi 🙂

    • Bonjour Hervé. Il me semble difficile d’établir ce genre de tableau, ou pas de manière impérative. Mais ça peut être une piste. Cela dépend de trop de choses. La photo elle-même en premier. Nécessite-t-elle une netteté jusqu’aux plus infimes détails ? Le style du photographe. A-t-il envie d’une grande netteté ? son style implique-t-il une part de flou ? voire également une part de bruit, d’ailleurs. La destination de la photo, son usage (compte-tenu comme vous le rappelez de la distance d’observation – au passage je ne sais pas trop ce que vous entendez par « raisonnable »). Personnellement j’aime éventuellement un peu de flou dans ma photo, et même du bruit sur certaines zones (pas toute la photo, bien sûr !) . C’est mon goût, c’est mon style. Mes photos sont très appréciées même si je ne les montre pas beaucoup (j’ai tord, je sais … 😉 ). Cela va plus loin : je n’aime pas toujours non plus que les photos des autres, celles que je regarde et que j’admire (ou pas…) soient trop nettes. Cela me gêne, cela m’empêche même éventuellement de les apprécier. Certes on ne fera pas quelque chose d’intéressant en agrandissant à 3x4m une photo d’une définition de 600×800, rires. Quoique, dans une démarche « conceptuelle » il doit bien y avoir des gens qui l’ont fait ! Dans le film on a même le problème inverse. Il est souvent reproché que l’image ne « fait pas cinéma » parce qu’elle est trop nette ! On vous dit que « ça fait video ». Alors… on rajoute un certain flou… En fait un peu tout est possible, le principal est toujours (je pense que Jean-Christophe sera d’accord avec moi, et vous aussi) de chercher à obtenir ce qu’on a envie d’obtenir, ce qu’on a imaginé au moment de la prise de vue et même en amont.

      • Je partage complètement votre avis !

      • Avec 6000 * 4000 pixels, J-Cristophe estime qu’on peut obtenir une image de « grande qualité » 50 cm * 40 cm en 300 dpi. Tout à fait d’accord avec ces chiffres pas si éloignés de ceux que j’indiquais.
        Je précise que je ne revendique pas la parternité de la méthode que j’évoquais, je la trouve seulement facile.
        Par ailleurs, à chacun de définir ce qu’il entend par « grande qualité ». 300 dpi, c’est parfait quand on a 20 ans. A 60 ans l’acuité visuelle n’est plus ce qu’elle était…

      • Si on n’aime pas les images « trop nettes » rien n’interdit d’opérer une légère « altération », un peu de bruit/grain, sur un fichier « trop net » , ce qui n’est pas possible avec une image « trop floue’, n’est-ce-pas… Il faut juste maitriser l’édition post prod avec parcimonie.
        Rappelez-vous la course au graal en argentique NB qu’était le minimum de grain à coup de révélateurs « grain fin » Microphone et cie… Ô tempora, Ô mores!

    • Il n’y a pas de dimension raisonnable .A partir de 6 Mpx on peut agrandir à n’importe quelle dimension( Source Kodak ) , pour autant que l’on respecte la distance d’observation qui correspond à la diagonale de photo . Exemple : 30 cm pour une photographie de 18 x 24 cm,
      50 cm pour une photographie de 30 x 40 cm, 5 m pour une affiche de 4 x 3 m.

  9. Maurice De Potter | 20 juin 2023 à 12 h 12 min | Répondre

    Bonjour Jean-Christophe,
    Un article intéressant à lire avant de casser sa tire-lire.
    Quelle est la différence entre un pixel et un photosite ?
    L’un est-il un des composant de l’autre ?
    De quoi sont-ils composés ?
    Merci de votre réponse.
    Maurice.

    • Le photosite est le plus petit élément du capteur qui enregistre la quantité de lumière arrivant sur sa surface, au sens électronique du terme.
      Le pixel est l’élément unitaire correspondant au sens informatique du terme.

  10. Je pense que le problème est plus compliqué que cela. Si je peux me permettre de compléter un peu ce bon article. Le nombre de pixel du capteur n’est pas aussi important qu’on croit, même pour des tirages assez grands. 24 Mp peut être bien suffisant pour des tirages assez importants parce qu’en fait beaucoup de choses dépendent de la distance à laquelle on regarde. Un de mes amis, portraitiste (pro) d’exception, travaille souvent à moins que cela. Une des images phare de son magasin a été prise… à 5Mp !!! (il m’a dit de ne pas le répéter mais comme je ne donne pas son nom 😉 … ) En fait, un grand tirage n’est jamais regardé de près. Imaginons un tirage de 1 m de large. On ne sera pas à 40 cm de la photo comme si on la tenait à la main, mais à sans doute environ 2m ou plus. Les petits détails qui nécessiteraient 36, 45, 61 pixels ne seront probablement plus observable à 3 m de distance ou plus. Arnaud Frisch explique tout cela bien mieux que moi dans un de ses ouvrages (numérique, un pdf). Inversement, si on tient à la main un 24×30 il y a intérêt à ce qu’il y ait beaucoup de pixels aussi, pour montrer par exemple un cheveu. L’impression donnée par une photo, et sa netteté en fait partie, est toujours sujette à la distance à laquelle on la regarde. Même s’il est sûr qu’une photo prise à 12 Mp puis agrandie à 3×4 m sera très floue regardée à 40 cm ! Mais personne ne la regardera à 40 cm… 😉 A titre de réflexion, au cinéma, un pixel sur l’écran fait entre 3 et 5 cm selon la taille de la salle. (réflexion, parce qu’on ne peut pas vraiment comparer). En tout cas merci, une fois de plus, à Jean-Christophe qui permet ainsi d’ouvrir des débats.

    • Tout cela est très juste. J’ai déjà fait tirer des photos en 2m x 3m au format affiche avec un fichier de 20 Mp.

    • Bonjour,
      je me permettrai de mettre un bémol à tes commentaires:
      ________________________________________________________________________
      « . Un de mes amis, portraitiste (pro) d’exception, travaille souvent à moins que cela. Une des images phare de son magasin a été prise… à 5Mp !!! »
      ___________________________________________________________________________
      -Le portrait est le cas typique où le piqué n’est pas une priorité, bien au contraire. Sauf à vouloir faire ressortir la texture du rude visage du vieux loup de mer breton ou du peau rouge en mode western à l’ancienne. On a justement, pour satisfaire les clientes des portraitistes, fabriqué des optiques spéciales pour atténuer les textures de peaux malvenues (Rodenstock Imagon, et autres Soft focus) voir chez Galerie-photo le dossier hyper complet de Bernard SULMON.

      _____________________________________________________________________________
      « . Inversement, si on tient à la main un 24×30 il y a intérêt à ce qu’il y ait beaucoup de pixels aussi, pour montrer par exemple un cheveu. »
      ___________________________________________________________________________
      – Je te suggère le test suivant:
      Choisis dans tes fichiers uns image TRÈS détaillée, imprime-la avec ton excellente imprimante en qualité MAXI (Canon 2400×1200 dpi, Epson 5760×1440 dpi), sur un EXCELLENT papier, en 24×30 comme tu proposes. Ensuite, tu l’affiches à 100% sur ton écran, et tu compares avec une loupe/compte fil ton impression en essayant d’être visuellement au même grandissement . Tu constateras l’ampleur des pertes de netteté. En dessous du 40×50 cm, quelles que soient l’imprimante, la densité de pixels (même 45 mpx ou 61 mpx ), la qualité de l’objectif, on n’atteint pas la finesse originale.
      Ton cheveu sera bien mollasson…
      L’imprimante, en dessous de ce format, est le maillon faible de la chaîne.
      Diffusion dans le papier et algorithme de diffusion d’erreur font partie de l’altération inévitable, absolue, qui est fixe, donc moins grave avec l’augmentation du format qui la rend relative.
      Ce n’est pas une affirmation farfelue, c’est très simple à vérifier…
      En revanche, dès 40x50cm , on peut dire que ça commence à être comparable.

      • Henri-Pierre Juguet | 24 juillet 2024 à 12 h 32 min | Répondre

        Merci de tout cela. Mais je n’imprime pas moi-même, je ne pourrai donc pas faire le test.
        Et… je ne fais pas de portrait, ce n’est pas mon truc 😉

        Tout dépend de ce qu’on cherche et de son style. Personnellement je ne cherche pas une trop grande netteté.
        L’exemple que je donnais avec ces 5Mp était assez extrême 😉 En général il travaille plutôt à 20 ou 24, bien sûr.
        Et puis je ne compare pas l’écran avec l’impression papier (ou autre). Bien sûr qu’il y aura une perte, c’est le jeu, on le sait au départ. Tant qu’elle n’est pas imprimée une photo est… un fichier informatique.
        C’est pareil en composition musicale. Par exemple j’écris un trio pour deux guitares et hautbois d’amour (je l’ai déjà fait). Tout est sur la partition… mais tant que ce n’est pas joué ce n’est que de l’encre sur du papier. La musique existe à partir du moment où des musiciens vivants vont la jouer (je compare cela à l’impression de la photo). Et même avec des musiciens de haut niveau ce ne sera peut-être pas exactement ce que j’avais écrit (les cheveux un peu mous…) . Bon, c’est une discussion dont personne ne verra jamais le bout mais c’est intéressant. Merci encore

        • Ah, d’accord. Tu n’imprimes pas? Tu fais imprimer? Ou, non, tu gardes tes fichiers comme tes partoches non interprétées? Pour Insta ou ton ordi à écran de 2 ou 3 mpx maxi?
          On était dans une discussion plutôt technique, tu semblais avoir un avis technique.
          Mais, en fait, ça ressemble plus à du ressenti que de l’analyse factuelle et pertinente. Je pense que c’est par là que tu aurais dû commencer, non?
          Bon, n’ en parlons plus, effectivement, nous ne parlons pas du tout de la même chose.

          • Henri-Pierre Juguet | 24 juillet 2024 à 14 h 36 min |

            Le ton de cette réponse, mon cher monsieur que je ne connais pas, n’est pas très plaisant ni très amène, et même à la limite du méprisant… Je ne crois pas que Jean-Christophe ait jamais ouvert ces discussions pour que ses abonnés lisent de telles propos. Et puis en quoi serait-ce mieux d’imprimer soi-même que de faire imprimer ? La plupart des grands photographes ne faisaient pas eux-même le travail de labo. Et je ne vous permets pas de juger ma pratique dont vous n’avez aucune idée, inférant je ne sais quelles fariboles sur mes écrans (en l’occurence BenQ 27 pouces) ou je ne sais quoi. Alors oui, n’en parlons plus, je n’estime pas que votre conversation puisse avoir un quelconque intérêt.

  11. Tout à fait d’accord avec l’ensemble de l’article.
    J’ai acquis un Z7, donc 45 Mp, pour 2 raisons principales : bénéficier d’une réserve de pixels pour recadrer et redresser des perspectives, et ensuite pour conserver ces petits détails qui sont parfois les vrais sujets d’une photo (personnage lointain par ex).
    Toutefois il me semble que si 50 Mp sont une limite suffisante, il ne faut pas oublier que le poids d’une photothèque devient vite considérable et qu’il faut éditer sévèrement sa production.

    • On disait déjà ça il y a a peine 20 ans, quand les APN alignaient 12 Mpix (Canon 5D), et que vous conserviez vos jpeg issus de votre carte mémoire énorme de 2Go, enregistré sur votre HD de 500Go. La loi de Moore est toujours un peu valable, en termes de rapidité des puces, et des quantités phénoménales de possibilités de stockage, HD et SSD confondus.
      Pas de panique!

      • Personnellement, mon problème n’est pas tellement le stockage, mais l’édition, car le Téraoctet tourne aux alentours de 60€, et les vitesse de transfert sont au moins de 300Mb/s d’autre part je jette la grande majorité de mes RAWs (sauf les vraiment bons), et j’exporte la plupart du temps mes Jpegs à 12 Mp (sauf quand j’imprime), avoir un capteur bien défini (comme celui de mon D810) me sert surtout pour cropper en macro et en animalier, car 24Mp sont déjà bien suffisants pour imprimer n’importe quelle surface. Par contre, éditer les photos de 24MP de mon Z6 me mange jusqu’à 70% des 12 gigas de RAM de mon PC, et éditer de la vidéo me demande encore plus, ce qui a tendance à rendre le procédé extrêmement lent. Et bien sûr, c’est encore pire avec des boîtiers plus définis.