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Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD : le jeu en vaut la chandelle !

Vous aimeriez utiliser un zoom polyvalent pour le reportage, la photo de rue,  le voyage ? Vous voulez éviter les modèles encombrants, lourds et chers comme les 14-24 mm f/2.8 ou les 12-24 un peu trop larges ? Voici le test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD, un zoom qui vient compléter la série des zooms experts à ouverture glissante de Tamron.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD : le jeu en vaut la chandelle !

Ce zoom au meilleur prix chez Miss Numerique …

Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD : présentation et contexte

Présenté durant l’été 2018, le zoom grand angle Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD se destine aux reflex 24 x 36 mm Nikon (et Canon). Il pourra bien sûr être utilisé sur un reflex à capteur APS-C, il cadrera alors comme un 25,5-52,5 mm, ce qui en fera un objectif polyvalent idéal pour de la photographie de rue et du reportage.

Sa plage focale peu commune, qui change des classiques 12-24 mm, est partagée avec l’AF-S Nikkor 17-35 mm f/2,8D IF-ED. Mais si la proposition de Nikon s’affiche à près de 2000 euros (au tarif officiel), celle de Tamron, avec son ouverture glissante, permet de réduire le tarif de vente à 650 euros.

Il est, d’après le constructeur, le compagnon idéal du zoom Tamron 35-150 mm f/2,8 Di VC OSD, avec lequel il partage une focale extrême, leur ouverture glissante f/2,8-4 et la technologie autofocus OSD (Optimised Silent Drive).

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Ce duo 17-35 mm + 35-150 mm f/2,8-4 est censé couvrir la majorité des besoins des photographes, quel que soit leur style, pour un encombrement et un tarif bien plus raisonnable. Voilà pour la théorie. Dans la pratique, nous avons déjà vu que le 35-150 mm n’atteignait pas tout à fait son objectif (sans mauvais jeu de mot). Le 17-35 mm, quant à lui, remplit-il sa part du contrat ?

Pourtant présenté en premier, le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD passe entre nos mains après le 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD du même constructeur. Ainsi va la vie, les plannings de tests ne suivent pas forcément les plannings de lancement des produits, ce qui peut, parfois, contrecarrer certains plans marketing.

Si nous ne nous sommes toujours pas remis de la perplexité dans laquelle nous a plongé le 35-150 mm, ce n’est pas pour autant que nous abordons ce test du 17-35 mm avec un a priori négatif. Après tout, cela fait suffisamment longtemps que nous testons des objectifs pour savoir que, parfois, dans une même famille optique, il peut y avoir un modèle en retrait alors que juste à côté, une proposition d’apparence très proche se révèle au contraire être une véritable pépite. Voilà donc l’occasion de remettre la balle au centre et de repartir du bon pied.

Le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD propose, comme son nom l’indique, une plage focale atypique qui démarre suffisamment bas pour bénéficier d’un vrai grand angle et se termine suffisamment haut pour aborder la photographie de rue et le reportage avec une reproduction des perspectives proches de l’œil humain.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD : le jeu en vaut la chandelle !

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD : plage focale de 17 à 35 mm

Sa formule optique comporte 15 lentilles, dont deux asphériques et quatre LD (à faible dispersion) réparties en 10 groupes. Comme toutes les productions récentes de Tamron, il bénéficie de nombreux joints d’étanchéité en caoutchouc, même au niveau de la monture, pour prévenir de toute infiltration de poussières et d’eau.

Le revêtement BBAR permet de réduire les reflets parasites et le flare, et Tamron promet avoir mis tout plein de choses sympas à l’intérieur dans le but d’obtenir une homogénéité parfaite et un excellent niveau de contraste d’un bout à l’autre de l’image. En même temps, il est rare qu’un constructeur prétende le contraire…

Ce zoom grand angle, du fait de sa plage focale et de ses ouvertures maximales raisonnables (des bienfaits de l’ouverture glissante), revendique un poids de 460 grammes sur la balance. Bien plus intéressant, sa longueur maximale ne dépasse jamais les 95 mm (hors paresoleil) quelle que soit la focale, et ce bien qu’il ne soit pas à zooming interne.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Voilà qui est fort appréciable et apprécié quand le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD s’allongeait de dix bons centimètres entre ses deux focales extrêmes. Notez, au passage, que le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD a le très bon goût de disposer d’une distance minimale constante de 28 cm seulement, et ce quelle que soit la focale pour laquelle vous optez. Bien vu ! Enfin, les amateurs de filtres en tous genres devront adopter des modèles de 77 mm de diamètre s’ils désirent en utiliser sur cet objectif.

Focale / Ouverture maximale / Ouverture minimale

  • 17 mm – f/2,8 – f/16
  • 20 mm – f/3,2 -f/18
  • 24 mm – f/3,2 -f/18
  • 28 mm – f/3,5 – f/20
  • 35 mm – f/4 – f/22

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 17 mm – f/2.8 – 1/250 ème – ISO 100

À qui se destine ce zoom 17-35 mm ?

Vous avez toujours rêvé d’un zoom grand angle mais trouvez que les 12-24 ou 14-24 mm sont un peu trop larges ? Vous aimez la photographie de rue au 35 mm mais manquez parfois de recul et/ou aimeriez embrasser une scène plus large ? Vous aimez la photographie au grand angle mais votre budget est très serré ? Alors ce Tamron est fait pour vous.

Les plus attentifs noteront que le même constructeur propose aussi un 15-35 mm f/2,8 SP Di VC USD, mais à environ 1200 euros, ce dernier est près de deux fois plus cher que le 17-35 mm f/2,8-4. En fait, le concurrent le plus proche est le Tokina Opera 16-28 mm f/2,8, vendu 750 euros, qui offre l’avantage d’une ouverture f/2,8 constante, mais avec une plage focale plus réduite et donc une moindre polyvalence.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 17 mm – f/5.6 – 1/500 ème – ISO 100

Même si ce Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD peut être utilisé sur un reflex Nikon DX à capteur APS-C, nous préférons dans ce cas précis vous orienter vers le Sigma 18-35 mm f/1,8 DC HSM | Art, à peine plus cher mais bien plus lumineux. Attention toutefois : ce Sigma ne couvre pas les capteurs 24 x 36 mm, information à garder à l’esprit si vous comptez, dans un avenir plus ou moins proche, faire l’acquisition d’un reflex Nikon FX à capteur 24 x 36 mm.

Qualité de construction et prise en main

Nous ne nous lasserons jamais de vanter la qualité de construction des objectifs Tamron lancés depuis 2015, avec leur fameuse « Human Touch ».

Le zoom 17-35 mm du jour ne déroge pas à la règle. Les finitions sont irréprochables, du grain du fût métallique jusqu’à la texture des bagues en caoutchouc, sans oublier la petite lèvre formée par le joint de monture, toujours du meilleur effet. La compétition entre opticiens a du bon !

Bien sûr, pour garder le tarif le plus bas, plusieurs concessions ont été nécessaires. Ainsi, d’une part, le paresoleil est-il juste cannelé à l’intérieur et non pas doublé de velours, quand d’autre part l’objectif est livré sans petit pochon textile de protection.

À n’en pas douter, posséder un objectif Tamron en 2019 a désormais quelque chose de gratifiant et esthétique. En plus, il paraît que l’on fait de meilleures photos avec un matériel que l’on trouve joli. Après tout, Ettori Bugatti lui-même n’a-t-il pas déclaré que plus une voiture était belle, plus elle allait vite ?

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 35 mm – f/4 – 1/160 ème – ISO 100

Du point de vue du gabarit et du poids, monté sur un Nikon D750, l’ensemble est équilibré et tient bien en main. Comme l’objectif est dépourvu de stabilisation, le seul commutateur que vous trouverez sur le flanc gauche est celui permettant de basculer de la mise au point manuelle à l’automatique.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Le fait que le zoom ne change pas de taille en fonction de la focale utilisée est un véritable plus. La large bague de zooming est très agréable à manipuler mais difficile d’en dire autant de celle de mise au point.

Cela est dû à la technologie retenue par Tamron, baptisée OSD (« Optimised Silend Drive ») basée sur un moteur pas à pas et un train d’engrenage. De fait, en mode AF, la friction est forte lorsque vous désirez ajuster le point manuellement (c’est peu agréable mais possible) et le demeure en mise au point manuelle (même si la manipulation est un peu plus souple que sur le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD).

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 35 mm – f/5.6 – 1/200 ème – ISO 100

L’avantage avec ce mécanisme, c’est que vous bénéficiez de véritable butées mécaniques de part et d’autre de la plage de mise au point, c’est à dire à 28 cm et à l’infini. C’est, au passage, l’occasion de regretter l’absence de graduation de la distance de mise au point, ce qui, pour ce genre de grand angle, aurait été très pratique. À ajouter dans la prochaine itération.

Autofocus

OSD, c’est un très joli nom marketing pour évoquer une technologie autofocus qui existe depuis pas mal de temps déjà, celle des moteurs pas à pas avec engrenage. Donc, même s’il est, littéralement, « optimisé pour le silence », le moteur du Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD demeure, dans les faits, audible. Mais cela reste tout à fait supportable, voire imperceptible en extérieur.

Le zoom étant plus compact que le 35-150 mm f/2,8 Di VC OSD, il a bien moins d’efforts à produire, d’autant plus que les focales plus courtes augmentent mécaniquement la profondeur de champ, donc diminuent la précision nécessaire.

Globalement l’autofocus du Tamron 17-35 mm f/2,8-4 s’en sort bien lorsque la luminosité est bonne et que le sujet n’a pas trop la bougeotte. Lorsque la lumière faiblit, par contre, il faudra se montrer un peu plus patient mais dans l’ensemble, ce zoom reste très utilisable. Tant que vous ne faites pas de photographies sportives.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 17 mm – f/6.3 – 1/80 ème – ISO 100

Stabilisation

Éternel débat : un objectif grand angle a-t-il besoin d’être stabilisé ? À cette question, Tamron apporte une réponse pragmatique : cela dépend de votre budget.

Si vous voulez absolument un zoom grand angle stabilisé, tournez-vous vers le 15-30 mm f/2,8 Di VC USD G2, mais il vous en coûtera 1200 euros pour votre reflex Nikon FX.

Si votre budget est plus réduit, il faudra vous contenter de ce 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD et vous priver de stabilisation optique. Notez que, en théorie, il est possible de l’utiliser sur un hybride Nikon Z 6 ou Z 7, dont les capteurs sont stabilisés, mais ce zoom n’est pas optimisé pour cet usage.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 35 mm – f/5.6 – 1/10 ème – ISO 100

La question qui se pose donc est assez simple : peut-on survivre, avec cet objectif, sans stabilisation ? Réponse simple : oui. Et même, très bien. Ainsi est-il possible de capturer des images à main levée à 1/10s au 35 mm (la focale potentiellement la plus problématique).

Pour peu que vous ne trembliez pas, il n’y a donc aucune difficulté à exploiter ce zoom aux vitesses lentes à main levée en dessous de la règle 1/focale.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 35 mm – f/2.8 – 1/10 ème – ISO 12.800

Performances optiques : vignettage, pique et homogénéité

Le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD réussit l’exploit de vignetter fortement, à toutes les ouvertures, et à toutes les focales. Oui. Même au-delà de f/11, et jusqu’à f/22. La correction automatique du vignettage en interne appliquée aux JPEG limite à peine la casse par rapport aux fichiers RAW bruts.

Compte tenu du fait qu’un zoom grand angle a plutôt tendance à servir pour du portrait, de l’architecture et du reportage de rue, ce vignettage peut s’avérer esthétiquement gênant sur les grands aplats de couleurs (des façades, des cieux). Heureusement, le vignettage est aussi l’un des défauts optiques les plus faciles et rapides à corriger en post-traitement.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 17 mm – f/5.6 – 1/640 ème – ISO 500

Ce souci de vignettage est d’autant plus dommage puisqu’en termes de piqué et d’homogénéité le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD fait partie des bons élèves. Très bon au centre à toutes les ouvertures et toutes les focales, il fait déjà preuve d’une belle homogénéité dès f/2,8, et cela va en s’améliorant en fermant peu à peu. Seuls les coins laissent à désirer mais, compte tenu des angles de champs couverts, cela demeure acceptable.

Le travail des ingénieurs opticiens est vraiment remarquable, surtout en conservant une certaine compacité. À ce tarif là, le rapport qualité/prix est vraiment très satisfaisant et un petit tour sur votre logiciel de retouche préféré vous fera vite oublier le désagrément du vignettage.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 17 mm – f/5.6 – 1/4.000 ème – ISO 500

Performances optiques : distorsion

Les objectifs grand angle sont plus sujets à la déformation et, en termes de conception optique, les zooms grand angle sont une gageure. Surtout lorsqu’il faut serrer les prix. Ce qui est le cas du Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD. Ici, la déformation est nettement visible aux focales extrêmes : en barillet au 17 mm, en coussinet au 35 mm.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 17 mm – f/4 – 1/160 ème – ISO 100

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 35 mm – f/4 – 1/250 ème – ISO 100

Performances optiques : flare, rendu des couleurs et aberrations chromatiques

Le traitement BBAR visant à réduire les reflets parasites (et augmentant donc le contraste) est indispensable sur ce genre de zoom grand angle, plus naturellement enclin à attraper toutes les sources lumineuses qui entreraient, volontairement ou non, dans le champ.

Force est de reconnaître que le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD s’en sort avec les honneurs lorsqu’il s’agit de déjouer le flare. De leur côté, les aberrations chromatiques sont très bien contenues et nous n’en avons pas à déplorer avec les 24 Mpx de notre Nikon D750 de test.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 35 mm – f/4 – 1/1.000 ème – ISO 100

Du côté du rendu des couleurs, nous sommes malheureusement dans l’incapacité de trancher puisque que notre boîtier de test, un Nikon D750 en firmware Ver.1.15 avait des soucis de balance des blancs, ce que nous avons confirmé en lui associant d’autres objectifs (dont des Nikon). De manière aléatoire, même en balance automatique et Picture Control standard, l’image tirait soudain au vert, aussi bien en intérieur qu’en extérieur.

Un rattrapage de la colorimétrie sous Lightroom permet cependant de rendre justice à l’objectif, qui délivre alors des images neutres, contrastées, avec des ombres un peu denses. Bref, un rendu moderne et japonais passe partout que vous pourrez moduler à votre guise et selon vos préférences esthétiques. Clairement, Tamron laisse Tokina s’aventurer seul, avec son Opera 16-28 mm f/2,8, sur le terrain des rendus « à l’ancienne » et pleins de personnalité.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 17 mm – f/2.8 – 1/3.200 ème – ISO 100

Rendu optique : profondeur de champ

Avec une plage focale de 17 à 35 mm, le diaphragme sert plus ici à gérer l’exposition que la profondeur de champ. En combinant cela aux ouvertures maximales relativement modestes (f/2,8 à 17 mm, f/4 à 35 mm) ainsi qu’aux seulement 7 lamelles du diaphragme, il va sans dire que le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD ne prétend pas être le roi du bokeh. De toutes manières, ce n’est pas son rôle.

Par contre, de l’autre côté du spectre, il est très légitime sur les grandes profondeurs de champ et pour le travail à l’hyperfocale : une double graduation de la distance de mise au point et de la profondeur de champ auraient été bienvenues et lui aurait conféré un plus ergonomique non négligeable.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 17 mm – f/2.8 – 1/60 ème – ISO 500

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 350mm – f/4 – 1/13 ème – ISO 500

Le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD peut vous intéresser si :

  • vous cherchez, avec un budget serré, un zoom grand angle pour votre reflex FX,
  • vous désirez un zoom grand angle « compact », plus léger et moins encombrant, qu’un zoom grand angle f/2,8 constant,
  • vous pratiquez la photographie de paysage, d’architecture et le reportage de rue,
  • vous cherchez un complément grand angle polyvalent pour seconder votre 50 mm lumineux.

Le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD va moins vous intéresser si :

  • vous avez besoin d’un autofocus rapide et silencieux,
  • vous exigez des images JPEG parfaites directement à la sortie du boîtier,
  • vous êtes intransigeant sur la distorsion géométrique, notamment si vous êtes un adepte d’architecture,
  • vous utilisez un reflex Nikon DX à capteur APS-C.

Toutes les photos de ce test en pleine définition en cliquant sur la photo ci-dessous :

Test Tamron 17-35 mm f/2.8-4

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD : ma conclusion

Si le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD nous avait laissé perplexes, son grand frère Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD redore le blason de la lignée et se révèle même plutôt attachant avec de nombreux arguments à faire valoir.

Pour ce zoom grand angle, Tamron a opté pour une plage focale et une ouverture glissante très judicieuses. Le 17 mm est suffisamment large pour passer pour un ultra grand angle tout en demeurant simple à maîtriser : contrôler son horizontalité est aisé et, comme il est suffisamment large mais pas trop, les éléments parasites pouvant entrer dans le cadre de manière impromptue sont faciles à gérer.

Les focales intermédiaires classiques (20 mm, 24 mm, 28 mm) ont fait leurs preuves. Enfin, le 35 mm, bien connu, apporte une respiration vers le haut qui ajoute à la polyvalence de l’ensemble. Le choix d’une ouverture glissante et l’absence de stabilisation permettent de former un ensemble très compact dont les dimensions demeurent constantes quelle que soit la focale utilisée : vraiment pratique !

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 35 mm – f/8 – 1/50 ème – ISO 500

En termes de performances optiques pures, Tamron a dû trancher dans le vif afin de maintenir un prix de vente aussi bas que possible – car il faut bien rappeler que nous avons affaire à un objectif couvrant les capteurs 24 x 36 mm et ouvrant à f/2,8 au maximum.

La stratégie du constructeur est donc assez simple, mais efficace : d’une part corriger dans le dur, via la conception de la formule optique, le choix des lentilles, l’application des divers traitements de surface (fluorine, BBAR), ce qui est très compliqué à corriger de manière logicielle ; d’autre part laisser subsister certains défauts certes très visibles mais aisément rattrapables en post-traitement, suivant alors la tendance de la photographie computationnelle.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 17 mm – f/4 – 1/500 ème – ISO 500

Ainsi le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD s’en sort la tête haute en ce qui concerne le pouvoir résolvant, l’homogénéité, la réduction du flare et des images fantômes, mais se montre plus laxiste avec la distorsion et le vignettage, qui part dans tous les sens, mais que deux clics sur un ordinateur permettent de corriger.

Enfin, et toujours afin de ne pas gonfler la facture finale pour le photographe, le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD fait l’impasse sur la stabilisation, dont on se passe aisément, et une motorisation qui ne brille ni par sa vitesse, ni par son silence, mais fait le travail.

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD

Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD – 17 mm – f/2.8 – 1/50 ème – ISO 12.800

Faut-il adopter ce Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD ?

Si vous avez un budget serré, utilisez un reflex Nikon FX (ou comptez y passer), et si cela ne vous dérange pas de passer un peu de temps en post-traitement (mais pas tant que ça) pour rattraper le vignettage et la distorsion, et, bien sûr, si vous êtes en quête d’un zoom grand angle compact : foncez.

Le jeu en vaut  vraiment la chandelle, surtout si vous le combinez à un 50 mm f/1,8. À ce prix là, vous n’aurez guère d’alternative.

Par contre, si vous n’utilisez qu’un reflex Nikon DX à capteur APS-C et ne comptez pas basculer vers du 24 x 36 mm, vous pouvez faire l’impasse et vous tourner vers l’indétrônable Sigma 18-35 mm f/1,8 DG HSM | Art.

Ce zoom au meilleur prix chez Miss Numerique …

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About the Author

Bruno Labarbère
Tombé dans la photographie par hasard en 2008, j'ai fait mes classes chez Leica puis chez Les Numériques. Désormais indépendant, je sème mes élucubrations sur Mizuwari.fr. Recevez votre KIT DE DÉMARRAGE PHOTO et UN CONSEIL QUOTIDIEN par mail pour progresser en 5 minutes par jour.

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14 Commentaires sur "Test Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD : le jeu en vaut la chandelle !"

  1. je viens d’essayer l’objectif avec la bague FTZ avec un Nikon Z6 mais l’appareil affiche « erreur  » et refuse de se mettre en route.
    Savez vous s’il y a des mises à jours nécessaire pour son utilisation.
    Cordialement

  2. Bonjour,
    Je suis face à un dilemme… j’ai besoin d’un UGA à « bas » prix pour couvrir quelques reportages « immobiliers » en hôtellerie mais qui puisse aussi servir pour le paysage.
    Mon boitier est un D750 et mon objectif le plus large est l’objectif kit Nikkor 24-120mm qui ne s’adapte pas vraiment à la prise de vue immo.
    J’hésite entre ce Tamron et le « vieux » Tokina 17-35mm f/4 AT-X Pro Fx sur lequel je n’ai pas trouvé d’article ici, mais qui parait-il à l’avantage d’une distorsion très peu marquée sur toute sa plage.
    L’avez-vous déjà testé et si oui lequel des deux (ou une autre option) me conseilleriez-vous pour l’usage choisi en maintenu un budget réduit ?
    Par avance un grand merci !

    • Bonjour Vincent,

      pour avoir eu les 2 je conseille sans hésiter le Tamron, meilleure qualité d’image, meilleur AF et plus léger. La distorsion du Tamron est un problème principalement entre 17 et 20mm, légèrement plus que sur le Tokina mais dans les 2 cas ça se corrige aussi bien par logiciel, en comparaison de tous les autres gains du Tamron la légère distorsion en plus aux courtes focales est anecdotique.

      • Bonjour Alex,

        Merci pour ce retour d’expérience.
        Je vais me pencher plus sérieusement sur le Tamron.
        Question bête peut-être, surement d’ailleurs, si vous avez pu tester, l’option Samyang 14mm pour de la photo d’immobilier d’après vous c’est faisable ou l’effet hall de gare dans un 5m2 est trop prononcé ?

        • J’ai eu l’option Samyang 14mm (version manuelle) mais mettre le 17-35 en orientation verticale et faire un assemblage panoramique me suffit. Pour les perspectives ça ne change rien, pour ça il faudrait pouvoir changer la distance de prise de vue, il vaut mieux passer par un logiciel permettant la correction de la géométrie.

  3. Merci pour ce test qui m’a convaincu à investir dans cet objectif.

    Un point que je trouve intéressant c’est effectivement son poids: 460g. Associé à un 50mm f1.4 et un 70-200 f/4 on obtient un ensemble léger et polyvalent.

  4. Il y a quelque chose qui m’échappe ! Cet objectif a été conçu pour un reflex à monture F, d’accord. Avec une bague FTZ on peut donc l’adapter sur un hybride Nikon. Sachant que les résultats des objectifs à monture F sur mon Z6 sont, à mes yeux, tout à fait acceptables, pourquoi ce Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD n’est-il particulièrement pas adapté aux hybrides Nikon ?

  5. Bonjour
    J’ai lu avec attention votre article et une phrase m’interpelle, sachant que je possède un Z6
    Notez que, en théorie, il est possible de l’utiliser sur un hybride Nikon Z 6 ou Z 7, dont les capteurs sont stabilisés, mais ce zoom n’est pas optimisé pour cet usage.
    surtout la fin ….
    Alors est-ce un bon choix ou un problème, ou ne s’agit-il que de la stabilisation ?
    Merci d’avance pour vos réponses

  6. J’en ai un et je confirme les propos d’Alex. Je suis en tous cas extrêmement satisfait de ce caillou, que j’utilise quasi exclusivement pour des photos de paysages sur un D800.
    Ses points forts: qualité optique/prix/fabrication/ poids plume

  7. Bonjour,
    en fait le 17-35 n’est pas censé avoir la possibilité de reprendre le point manuellement en AF, d’où la friction. Ajouté l’absence d’indicateur de distance, il semble clair qu’il a été conçu pour un usage AF (et finalement on dit toujours que sur un grand-angle la mise au point manuelle est plus aisée car PDC assez grande dans la plupart des cas comme vous l’indiquez 2 phrases plus loin, du coup absence d’indicateur n’est pas plus génante qu’une absence d’AF).
    Pour ma part je dirais que ce 17-35mm est très intéressant en FF mais pas du tout en APS-C (autant prendre un 17-50 f/2.8 de la même marque, pour moins cher c’est stabilisé et l’ouverture est constante, le 18-35 aussi mais si ceux qui s’intéressent à ce 17-35 sur APS-C le font pour avoir quelque chose de léger le 18-35 n’est pas le meilleur choix), alors que le 35-150 f/2.8-4 c’est presque l’inverse vu le peu de choix « léger et pas cher » en équivalent 70-200 sur APS-C.