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Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : il nous a laissés perplexes …

Rien de mieux que de passer du temps avec un objectif pour savoir ce qu’il vaut et ce que l’on peut en espérer. Voici le test Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD, un zoom peu commun annoncé au printemps 2019 à un tarif de 899 euros et destiné aux reflex numériques à capteurs 24 x 36 mm (donc les Nikon FX en ce qui nous concerne).

Peu commun, d’abord, de par sa plage focale atypique, qui ne connaît aucun équivalent dans l’offre des concurrents, ni présente, ni passée.

De par son positionnement marketing, ensuite, puisque Tamron le présente comme un « objectif à portraits », malgré sa relative faible ouverture glissante (f/2,8-4). C’est que, d’après la page Produit sur le site du constructeur, cet objectif a été conçu « exprès pour les photographies de portraits avec un unique objectif sans devoir se déplacer. La focale de 85 mm est idéale pour les prises de vue en portrait classique. Mais le zoom permet de varier les points de vue avec un plan plus large au 35 mm et aussi d’effectuer des plans serrés au 150 mm.» Tout un programme !

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

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Pour savoir ce que le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD a dans le ventre, nous avons profité du calme parisien typique d’un mois d’août pour nous balader avec lui monté sur le toujours aussi exigeant Nikon D850.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD: présentation et contexte

La règle pour les plages focales des zooms, c’est qu’il n’y a pas de règle : chaque constructeur est libre de faire démarrer son zoom à la focale qu’il désire et pousser le maximum là où il le veut (ou le peut) (ou les deux).

Bien sûr dans le domaine des transtandards, les zooms qui démarrent dans le domaine des grands angles et poussent jusqu’aux longues focales, il existe quelques figures classiques : l’incontournable 24-70 (souvent f/2,8) des professionnels, le très prisé 24-105 mm f/4 et le très polyvalent 18-200 mm pour débuter.

Chacune de ces plages « classiques » connaît des variations : par exemple les 28-75 mm, 24-85 mm, 24-90 mm sont autant de variations autour du 24-70 mm dont le but est, généralement, de proposer une plage focale légèrement plus grande, un encombrement moindre, un tarif plus contenu, mais souvent au sacrifice d’une ouverture glissante.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Tamron, donc, envoie tout cela gentiment valser avec son 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD. Premier point de surprise : il démarre à 35 mm, ce qui n’est pas commun. Dans l’esprit de Tamron, l’idée est que ce zoom vient en complément de leur 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD. Ce qui vous fera une belle jambe si vous ne le possédez pas déjà. À moins que Tamron ne désire ainsi vendre deux fois plus d’objectifs ? Après tout, en photographie ou ailleurs, les constructeurs ne sont pas là pour faire dans la philanthropie.

Deuxième point de surprise : la focale maximale de 150 mm, qui porte l’amplitude de zoom à 4,3 x, et se positionne entre les deux focales traditionnelles à portrait que sont le 135 mm et le 180 mm. Pourquoi pas.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : de 35 à 150 mm …

Notez deux choses. La première est que, monté sur un reflex Nikon à capteur APS-C, type D7000 (et suivants) ou D500, ou en appliquant un recadrage DX sur votre boîtier FX, ce Tamron cadrera comme un 51,2-225 mm. De quoi en faire, potentiellement, un objectif intéressant pour du sport. Deuxième chose : dans sa catégorie, le vieillissant AF-S Nikkor 24-120 mm f/4G ED VR, offre une amplitude supérieure (5x), un grand angle beaucoup plus large (24 mm), et même si la focale maximale est moindre (120 mm au lieu de 150 mm), la différence est de ce côté-ci du spectre moins perceptible.

Le temps de digérer cette histoire de choix de plage focale, intéressons-nous à ce joli bébé de 790 grammes et quasiment 13 cm de long (sans pare-soleil et en position 35 mm).

La formule optique comporte, réparties en 14 groupes, 18 lentilles dont 3 asphériques et 3 en verre LD à faible dispersion. Le traitement BBAR (Broad-Band Anti-Reflection) est là pour diminuer les images fantômes et les reflets parasites à l’intérieur de l’objectif. La lentille frontale est traitée au fluor pour faciliter le nettoyage.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

La construction comprend de nombreux joints d’étanchéité caoutchouc, dont un au niveau de la monture, pour éviter les infiltrations d’eau et de poussière. Point très intéressant pour un objectif qui se veut « à portrait » : la distance minimale est de 45 cm et cela à toutes les focales.

La mise au point automatique et la stabilisation (donnée pour un gain de 5 IL) sont contrôlées par un duo de processeurs, judicieusement appelé Dual MPU. Comme tous les objectifs Tamron, il sera possible de mettre à jour et paramétrer ce zoom selon vos goûts et besoins via la console TAP-in.

Annoncé à 899 euros, le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD est donc censé être le compagnon idéal du Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD, qui se trouve aux environs de 599 euros au moment de la rédaction de ce test (août 2019). Au passage, notez que les deux objectifs utilisent des filtres de 77 mm de diamètre, et ce n’est certainement pas un hasard ni une coïncidence.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 150 mm – 1/10 ème de sec. – f/4 – 4.000 ISO

A qui se destine ce zoom 35-150 mm ?

Compte tenu des focales considérées, de nombreux scénarios sont tout à fait envisageables. Selon Tamron, et au risque de nous répéter, ce sont les propriétaires du 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD qui sont tout spécifiquement visés. Mais il n’y a pas qu’eux. Ainsi, le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC USD peut vous intéresser si vous êtes dans l’une des situations suivantes :

  • un grand utilisateur de 24 mm ou 28 mm fixe en quête d’un objectif polyvalent couvrant des focales plus longues ;
  • un photographe de rue adepte du 35 mm ayant aussi besoin d’aller chercher des informations au loin, ce pour quoi le 150 mm vous aidera beaucoup ;
  • un utilisateur de 24-105 mm qui trouverait cette plage focale un peu trop large et pas assez longue ;
  • un portraitiste débutant qui ne saurait pas encore avec quelle focale « à portrait » il est le plus à l’aise ;
  • un portraitiste plus expérimenté, voire professionnel, qui aurait effectivement un intérêt à passer rapidement d’un plan large (au 35 mm) à un cadrage plus serré (au 105/135/150 mm), ce qui est souvent le cas pour de la photographie sociale (mariages, portraits de classe, etc) ou pour du photo-filmage.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 150 mm – 1/800 ème de sec. – f/6.3 – 100 ISO

Qualité de construction et prise en main

Petite anecdote qui m’amuse beaucoup : lorsque j’ai reçu le colis contenant l’exemplaire de prêt, ce n’est pas moi qui ai ouvert le carton mais un ami. Lorsqu’il a sorti l’objectif de son emballage, sa première réaction, terriblement spontanée, a été, en version non censurée :

« Wahou ! C’est un Tamron cet objectif ? Putain c’est classe. J’adore la finition et le toucher. Je pensais que Tamron c’était de la merde, je viens de changer d’avis. »

Bref : cela fait plusieurs années que Tamron, tout comme Sigma, est nettement monté en gamme en matière de qualité de fabrication et de finition, mais apparemment tout le monde n’est pas encore au courant. Et quelque part, tant mieux : c’est toujours agréable de surprendre positivement.

Lourd, large, massif, le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD n’a rien d’un zoom d’entrée de gamme, en impose et rassure. Il en impose même un petit peu trop parce qu’à ses 12 cm de long il vous faudra ajouter 6 bons centimètres à fond de zoom, et encore 5 centimètres avec le pare-soleil. Bref, rien de bien discret ni de compact.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

La bonne nouvelle est qu’un loquet de verrouillage, sur la droite du fût, permet de bloquer l’objectif en position 35 mm, et seulement dans cette position là. Il aurait été sympathique de pouvoir bloquer l’objectif aux focales classiques du portrait, qui sont d’ailleurs inscrites tout le long de la bague de zoom : 35, 50, 85, 105, 135 et 150 mm. Par contre, nulle trace d’une échelle des distances. Sur la gauche du fût se trouvent les commutateurs AF/MF pour le mode de mise au point et VC ON/OFF pour la stabilisation.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Mais voilà. Ce zoom part avec un handicap « à l’insu de son plein gré » : il est passé entre nos mains juste après l’excellent Tamron SP 35 mm f/1,4 Di USD. Et, forcément, il souffre de la comparaison avec son aîné.

Ce n’est pas la qualité des matériaux utilisés ni les finitions mécaniques qui sont mises en cause, puisque les deux modèles bénéficient du même soin – et il faut pour cela tirer notre chapeau à Tamron.  Par contre, un faisceau de petits éléments ergonomiques rappelle que, même si les deux objectifs sont vendus quasiment au même prix, ils n’appartiennent pas du tout à la même gamme.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Par exemple, là où la focale fixe dispose d’un pare-soleil verrouillable doublé de velours, le zoom se contente d’un pare-soleil à l’intérieur cannelé et non verrouillable. Bien sûr, le 35 mm f/1,4 a droit à son échelle des distances et son abaque de profondeur de champ, là où le 35-150 mm f/2,8-4 n’a rien du tout. Mais surtout, la différence se ressent dans les parties mécaniques et dans la prise en main. Et cela tombe bien puisque c’est le chapitre suivant.

Commençons par la manipulation de la bague de mise au point. Alors que celle du 35 mm f/1,4 est fluide et douce, permettant d’ajuster le point à la volée même en mode AF, la bague du 35-150 mm f/2,8-4 accroche, avec une forte friction, ce qui interdit toute retouche du point manuellement lorsque vous êtes en mise au point automatique.

Même lorsque vous basculez en mise au point manuelle, une forte friction demeure, délivrant une désagréable sensation lorsque vous réalisez votre point pour, in fine, vous convaincre de tout confier à la mise au point manuelle.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 150 mm – 1/1.600 ème de sec. – f/5.6 – 100 ISO

Toujours concernant la mise au point, cette fois-ci, la motorisation. Il s’agit, sur le 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD, d’une motorisation OSD (comme son nom l’indique) faisant appel à des moteurs pas à pas à courant continu, contrairement à la technologie USD qui fait appel à une friction ultrasonique (ce qui est le cas du 35 mm f/1,4 et du 100-400 mm f/4,5-6,3 Di VC USD.

OSD a beau signifier « Optimized Silent Drive », il n’en demeure pas moins audible. Sur notre premier exemplaire de test, destiné à être testé par les diverses rédactions, le moteur avait tendance à « caqueter » lorsqu’il cherchait le point puis à siffler.

Nous avons refait le même test sur un second exemplaire, directement sorti du stock de vente (donc flambant neuf), ce caquetage avait disparu et la mise au point s’est avérée plus fluide et discrète, bien que pas totalement silencieuse non plus.

Plusieurs questions se posent alors. Se pourrait-il que l’exemplaire passé de rédactions en rédactions ait subi un choc ? Cela arrive, la tendance « éléphants dans un magasin de porcelaine » des journalistes n’est pas qu’un mythe. Mais dans ce cas là, s’agissait-il d’un choc ponctuel particulièrement violent ou une forme d’usure prématurée qui alors ouvre le doute quant à la fiabilité du moteur ? Ou alors, n’avons-nous juste pas eu de chance et sommes tombés sur un exemplaire défectueux de début de série ?

Par ailleurs, compte tenu du poids des lentilles à déplacer, cette motorisation OSD ne serait-elle pas sous-dimensionnée ? Le 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD utilise la même technologie autofocus mais est bien plus compact, souffre-t-il des mêmes travers ? Pourquoi ne pas avoir retenu la technologie USD pour ce 35-150 mm ? Est-ce que le surcoût aurait été insurmontable, en aboutissant à un tarif supérieur à 1000 euros ?

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 150 mm – 1/20 ème de sec. – f/4 – 100 ISO

Autofocus

Pas spécialement discret, l’autofocus du Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD n’est pas non plus spécialement rapide. En fait, juste ce qu’il faut : plus lent, cela aurait été inutilisable, plus rapide, il aurait coûté trop cher. Convenable sur des sujets statiques, l’autofocus s’en sort également en suivi AF-C sur des sujets mobiles, mais ne se déplaçant pas trop rapidement non plus. Disons, des piétons, mais pas des vélos.

Voilà qui limitera son utilisation pour de la photographie sportive à quelques sorties ponctuelles. Par contre, la vitesse et la précision AF conviennent très bien à du portrait, le léger manque de précision étant compensé par la profondeur de champ confortable, même à pleine ouverture.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Stabilisation

Tamron promet que le système de stabilisation de ce 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD permet un gain de 5 IL. Concrètement, cela signifie qu’il doit être possible de prendre des photos à main levée à la demi seconde au 35 mm et à 1/10 ème de seconde à fond de zoom, au 150 mm.

Ce sont les performances aux plus longues focales qui nous intéressent ici, puisque la stabilisation doit venir compenser la réduction de l’ouverture maximale tout en facilitant l’utilisation dans le cadre de la réalisation de portraits auxquels le constructeur destine son objectif. Le contrat est rempli haut la main puisque, avec un peu de concentration, il est facile de photographier jusqu’à 1/5ème de seconde à 150 mm !

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 100 mm – 1/5 ème de sec. – f/3.8 – 1.250 ISO

Toutefois, gardez à l’esprit que si la performance technique doit être saluée, elle a, en termes pratiques, assez peu d’intérêt. D’une part parce que sur nos boîtiers récents il est facile de monter en sensibilité pour gagner une ou deux vitesses sans que la qualité de l’image ne soit visuellement dégradée. D’autre part parce que, dans le cadre de portraits, 1/10ème de seconde est un temps de pose trop long pour que votre sujet demeure parfaitement statique. En plus, si vous travaillez en studio, vous aurez la possibilité de monter la puissance de vos éclairages pour vous faciliter la vie…

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 35 mm – 1/5 ème de sec. – f/2.8 – 1.250 ISO

Rendu optique : profondeur de champ

Une fois n’est pas coutume, nous allons aborder la profondeur de champ avant de nous attaquer à la partie performances optiques pure et dure. Qui dit portrait dit bokeh, qui dit bokeh dit profondeur de champ, et qui dit profondeur de champ dit relation ouverture/focale.

Or, ici, nous avons donc affaire à une ouverture glissante, avec une ouverture maximale de f/2,8 à 35 mm et de f/4 à 150 mm (les ouvertures minimales sont respectivement de f/16 à 35 mm et f/22 à 150 mm). Un diaphragme complet est donc perdu entre la focale la plus courte et la focale la plus longue, ce qui reste très raisonnable et bien mieux que si Tamron avait proposé un 35-150 mm f/3,5-5,6, ou f/4,5-6,3, par exemple.

Il n’y a donc pas à rougir, surtout que plusieurs zooms professionnels optent pour cette ouverture glissante (le Panasonic Leica DG Vario-Elmarit 12-60 mm f/2,8-4 ASPH et le Leica Vario-Elmarit-L 24-90 mm f/2,8-4 ASPH pour ne citer qu’eux).

Dans un monde parfait, l’ouverture maximale resterait de f/2,8 le plus longtemps possible après 35 mm, pour ne basculer à f/4 qu’une fois aux abords de 150 mm. Bien sûr, mécaniquement, c’est quasiment impossible. Dans un monde idéal, l’ouverture maximale devrait donc se réduire de manière linéaire, ce qui donnerait, en gros, f/3,2 à 75 mm et f/3,5 à 105 mm. Que nenni ! Dans les faits, l’ouverture maximale se réduit comme-ci (et l’ouverture minimale varie ainsi) :

Test Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD

Concrètement, est-ce vraiment si grave ? Si vous êtes un technicien coupeur de cheveux en quatre, oui. Un peu. Dans la pratique, pas tant que cela. Tout ce que vous aurez à retenir c’est que, quelle que soit la focale, même à l’ouverture maximale, vous ne parviendrez pas à obtenir une profondeur de champ très courte telle que cela est actuellement la mode, ou alors il vous faudra shooter tous vos portraits au 150 mm à f/4.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 35 mm – 1/6.400 ème de sec. – f/2.8 – 100 ISO

En même temps, il fallait s’y attendre : n’est pas un 105 mm f/1,4 ou un 58 mm f/0,95 qui veut ! Mais le message que nous voulons faire passer ici, c’est que si le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD peut servir à faire des portraits, il ne s’agira pas de portraits dont l’esthétique se rapproche des canons actuels en termes de bokeh, et ce malgré les 9 lamelles du diaphragme.

Pour cela, en restant par exemple chez Tamron, le SP 85 mm f/1,8 Di VC USD est nettement préférable. Fort heureusement, puisque vous n’avez pas à subir le diktat de l’esthétique unique et instagramesque, bien d’autres manières de réaliser des portraits existent et cela sans avoir recours à des profondeurs de champ millimétriques.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 90 mm – 1/200 ème de sec. – f/4 – 100 ISO

Performances optiques : vignettage, piqué et homogénéité

En résumé, du côté des performances optiques, le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD fait le travail, sans exceller nulle part et sans être catastrophique nulle part. Il est juste… moyen.

Le vignettage est très marqué, malgré la correction automatique appliquée par le D850 lors du rendu JPEG (si vous avez activé la dite correction automatique). Aux 35, 50 et 85 mm, le vignettage est très visible juqu’à f/5,6, se fait plus discret à f/8 puis disparaît. Aux 105, 135 et 150 mm, le vignettage est encore plus marqué que précédemment, et ce jusqu’à f/8.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 150 mm – 1/2.500 ème de sec. – f/4 – 100 ISO

Pour du portrait, cela n’est pas pénalisant et même intéressant puisque le vignettage permet de fermer l’image et force le regard du spectateur à se concentrer sur le sujet (présupposé au centre du cadre), mais dans l’absolu, pour une optique moderne, ce vignettage est critiquable.

Le piqué est satisfaisant au centre à toutes les focales mais mérite que vous fermiez un peu le diaphragme pour vraiment exploiter l’exigent capteur d’un D850. En s’éloignant du centre, par contre, le piqué se dégrade rapidement et nous trouvons Tamron un peu trop optimistes lorsqu’ils déclarent que cet objectif est prêt à supporter les reflex de 50 Mpx…

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 150 mm – 1/100 ème de sec. – f/4 – 100 ISO

D’un autre côté, dans le cadre de l’utilisation pour des portraits, un objectif au rendu plus doux est préférable à un excès de piqué et de netteté qui aurait alors le malheur de faire ressortir les moindres défauts épidermiques de votre modèle. Les défauts des uns sont les qualités des autres, et vice versa.

Performances optiques : distorsion

La distorsion est assez marquée sur ce Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD. Marquée et évolutive. En effet, vous aurez droit à une distorsion en barillet à 35 mm, qui se résorbe et devient nulle entre 85 et 105 mm, pour se transformer en distorsion en coussinet aux focales les plus longues.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 150 mm – 1/1.000 ème de sec. – f/4 – 100 ISO

Dit autrement, dans le cadre d’une utilisation en portrait, ce zoom a tendance à grossir les visages à 35 mm et à les amincir à 150 mm à cause de la conjonction de la déformation de la perspective et de la distorsion. Encore un défaut qui peut devenir une qualité. Mais si vous utilisez ce zoom pour autre chose que du portrait, par exemple pour de la photographie de rue, des balades architecturales et du paysage, ces défauts peuvent devenir plus gênants.

Performances optiques : flare, rendu des couleurs et aberrations chromatiques

À n’en pas douter, le traitement BBAR visant à réduire les reflets parasites (et augmentant donc le contraste) s’avère d’une redoutable efficacité.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 42 mm – 1/1.250 ème de sec. – f/3 – 100 ISO

L’objectif résiste bien au flare et son rendu colorimétrique est très dynamique et plein d’enthousiasme. En fait, même un petit peu trop : l’image par défaut, en RAW, est un poil trop contrastée et le traitement JPEG interne au D850 (en mode Picture Profile automatique) a tendance à trop ternir l’ensemble, en récupérant les ombres et les hautes lumières de manière trop violente, ce qui rend l’image terne. Avec la plupart des objectifs, c’est plutôt l’inverse, avec des JPEG trop saturés et contrastés par rapport aux RAW. Bizarre bizarre. Le rendu chaleureux de l’objectif lui permet de bien se prêter au jeu du portrait.

Test Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD : en résumé

Le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD peut vous intéresser si :

  • vous cherchez un objectif polyvalent pour du portrait et de la photographie de rue,
  • vous désirez compléter un zoom et/ou une focale fixe grand angle que vous avez déjà,
  • vous pratiquez la photographie sociale et avez besoin de cadrages plus serrés qu’avec un 24-105 ou un 24-120.

Le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD va moins vous intéresser si :

  • vous avez besoin d’un véritable grand angle,
  • vous désirez obtenir de très courtes profondeurs de champ et un bokeh crémeux,
  • vous êtes intransigeant sur les performances optiques,
  • vous désirez pratiquer régulièrement la photographie de sport.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour voir les photos de ce test en pleine définition sur Flickr :

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4

Test Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD : ma conclusion

Perplexe. C’est probablement le mot qui résume bien mon sentiment vis à vis de cet objectif.

En temps normal, j’ai tendance à aimer et même soutenir les initiatives originales, mais uniquement lorsque cela s’accompagne d’une réalisation sans faille. Mais dans le cas du Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD, ce n’est pas franchement le cas, la promesse de polyvalence s’accommodant assez mal des compromis techniques indispensables incontournables pour contenir son prix de vente (899 euros lors de son lancement à l’été 2019).

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 150 mm – 1/400 ème de sec. – f/4 – 100 ISO

Je vais commencer par les bons points. Tout d’abord, la qualité de fabrication mérite d’être saluée : les efforts réalisés par Tamron payent et permettent de proposer sur toute la gamme des objectifs superbement construits jouissant d’une finition qui, il n’y a pas si longtemps, ne se trouvait que parmi les optiques professionnelles : traitement fluor, joints d’étanchéité à tous les niveaux, finition du fut, bagues caoutchouc, etc.

Rendre cela accessible sur un zoom à moins de 900 euros, qui plus est un zoom à f/2,8-4 à l’ouverture certes glissante mais autrement plus noble que du f/3,5-5,6 ou f/4,5-6,3 – relève de la gageure industrielle.

Ensuite, le rendu est judicieusement adapté pour du portrait : piqué au centre mais pas trop non plus, vignetté pour fermer l’image… ou comment transformer des défauts classiques en qualités. Et puis… et puis en fait, c’est un peu tout du côté des bons points.

Les points ni positifs, ni négatifs. La plage focale. Même si c’est l’argument premier de cet objectif, la plage de 35-150 mm a quelque chose de troublant et, plutôt que d’accéder à une nouvelle polyvalence, on a l’impression de se retrouver avec le cul entre deux chaises.

35 mm, c’est pas mal pour du reportage, mais un peu trop long dans certaines situations. Un angle plus large aurait été bienvenu. Sans forcément démarrer à 28 mm, 30 mm aurait déjà été très bien, et aurait en plus fait passer, symboliquement, l’amplitude du zoom à 5x.

De l’autre côté du spectre, 150 mm s’avère régulièrement trop court mais pour le coup, c’est moins gênant, surtout sur un boîtier comme le Nikon D850 où la marge de recadrage est généreuse. Mais justement, à cause de cela, on réalise d’autant plus facilement qu’il n’y a pas grande différence de rendu entre 135 mm et 150 mm, donc pousser jusqu’à 180 mm aurait permis de marquer le coup.

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD

Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : 150 mm – 1/80 ème de sec. – f/4 – 100 ISO

Maintenant, les points négatifs. Dépourvu de zooming interne, le Tamron 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD doit donc composer avec une extension de son fût pour zoomer. Déjà que, de base, il est tout sauf compact, là, il devient carrément encombrant. Les performances optiques globalement moyennes, si elles s’accordent bien à une certaine pratique du portrait, interrogent plus pour d’autres usages.

En fait, c’est à se demander si cette douceur, ce manque d’homogénéité et ce vignettage sont volontaires (pour donner une signature esthétique) ou au contraire des dommages collatéraux des compromis économico-technologiques (ce qui serait surprenant vu le nombre de lentilles asphériques, LD, le traitement BBAR, etc.).

Mais le plus gros point noir de cet objectif, c’est sans conteste sa mise au point. Plus audible que de l’USD et d’une réactivité moyenne, la technologie OSD semble ne pas vraiment avoir sa place sur un objectif de 2019 et ternit le plaisir d’utilisation. Et pas question de prendre la main en mise au point manuelle, la bague dédiée n’est vraiment pas agréable.

Perplexe, donc, je le suis encore une fois arrivé au terme de cette conclusion. Faut-il craquer pour ce 35-150 mm f/2,8-4 Di VC OSD ? Si vous possédez déjà le Tamron 17-35 mm f/2,8-4 Di OSD et en êtes satisfait : pourquoi pas, si vous comptez être cohérent. Mais si vous ne le possédez pas, nous ne pouvons que vous recommander d’attendre un peu, soit une mise à jour du firmware, soit une nouvelle version.

Car c’est bien là le problème : sur le papier, ce zoom est intéressant, mais la réalisation n’est pas à la hauteur de ses ambitions. De quoi le cantonner pour l’heure à une niche photographique. C’est triste, car pourtant, il y avait de l’idée.

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Bruno Labarbère
Tombé dans la photographie par hasard en 2008, j'ai fait mes classes chez Leica puis chez Les Numériques. Désormais indépendant, je sème mes élucubrations sur Mizuwari.fr. Recevez votre KIT DE DÉMARRAGE PHOTO et UN CONSEIL QUOTIDIEN par mail pour progresser en 5 minutes par jour.

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18 Commentaires sur "Test Tamron 35-150 mm f/2.8-4 Di VC OSD : il nous a laissés perplexes …"

  1. Très surpris par vos « pudeurs de gazelle » (comme dit l’autre) quant aux qualités optiques de cet objectif… Les autres reviewers sont unanimes pour saluer son piqué ! Le Monde de la Photo écrit: « Le piqué est toujours superlatif au centre dès la pleine ouverture et de haut niveau en zones des tiers ce qui le rend en effet idéal pour le portrait ». Je l’utilise avec un Canon 5Ds et je peux vous confirmer qu’il remplit parfaitement les 50 Mpx. Peut-être avez-vous eu à tester un exemplaire de présérie ?

  2. Je retombe sur cet article par hasard à l’occasion de recherche d’essais sur le nouveau 35-150 2/2.8 FE.
    Je possède l’objectif testé ici depuis 2 ans (version EF utilisé sur Sony A7 rIII).
    Je suis consterné par le parti-pris négatif du rédacteur de cet article qui a « tout faux » sur tous les critères à mon avis.
    Cet objectif est très bon optiquement et sa focale novatrice est géniale en voyage.

  3. Bonne nouvelle , on peut maintenant trouver le couple 17-35 , 35-150 pour environ 1150 € TVAC !!!

  4. ce zoom 35-150 est pour moi plus que excellant voir très très bon et surement meilleur que le bien triste 24-120 f 4 de Nikon ‘ monté sur un Nikon D750 et un Nikon D610 ‘ je shoote des modèles féminin plus ou moins dénudé en studio ou en extérieur ‘ le Tamron 35-150 est équivalent en qualité d’images avec le zoom Nikon 70-200 2.8 vr 2 et le Sigma 24-70 2.8 DG HSM – salutations a tous

  5. Voici maintenant plus de 3 mois que j’opère avec ce zoom Tamron 35/150mm, beaucoup de portraits, de modèles en paysage, de reportages. Monté sur mon D750 l’ensemble est un peu lourd, mais j’ai rarement été dans une situation qui m’imposait un changement d’objectif.
    Certes, il arrive qu’en paysage on bloque un peu à 35 mm pour élargir encore le champ, mais au résultat on s’habitue à avoir moins de déformations géométriques qui ont souvent un effet plutôt laid en présence humaine. Je maitrise beaucoup mieux aujourd’hui son utilisation, et obtient même des bokey en portrait tout à fait sympathiques. Je confirme donc mon avis favorable du 1er septembre dernier. Il figure parmi mes objectifs les plus utilisés.

  6. Perplexe, oui… Je le suis surtout car je viens de lire deux autres tests en français qui sont carrément contradictoires avec celui-ci (que j’avais lu en premier, il y a quelques jours), en ce qui concerne des critères déterminants dans le choix d’un objectif de ce programme: le piqué (notamment au centre) pour lequel on passe de « satisfaisant » ici à « superlatif » ailleurs (également lu sur des tests en anglais) mais aussi l’AF qui passe de « réactivité moyenne » ici à (par exemple) « silencieux, rapide et précis » ou l’équivalent sur les autres sites de la presse spécialisée, francophone ou non… Bref, il est évident que l’exemplaire testé par « Nikon passion » avait un sérieux souci et, dans ce contexte, je ne vois pas bien l’intérêt d’en faire et surtout d’en publier un test avec des avis négatifs et définitifs… D’un autre côté, ce n’est sans doute pas très malin pour un fabricant de fournir à la presse un exemplaire ayant été manifestement largement malmené par « x » testeurs successifs sans prendre la peine de le faire vérifier au préalable! Mais il me semble que le rôle du testeur devrait aussi être de savoir dans ces circonstances garder du coup un peu de distance et de poser clairement les choses auprès du fabricant (quitte à exiger le prêt d’un autre exemplaire) avant de se prononcer de façon aussi péremptoire…

    • Si vous avez bien lu, vous aurez remarqué que nous avons testé deux exemplaires différents, dont un neuf sorti des stocks. Si le premier avait un défaut, cela peut arriver quand un objectif passe ainsi de rédaction en rédaction sans que le fabricant soit en cause, le second fonctionnait correctement.
      Les conclusions tiennent compte de cela.
      Attention au boîtier utilisé dans les autres tests, cet objectif n’est pas conçu pour les hybrides Nikon Z par exemple, le tester sur un Z7 ne peut que fausser les résultats du test.

      • Certes c’est effectivement précisé, mais il s’agit seulement du problème de bruit de fonctionnement de l’AF si j’ai bien lu, et compris. Soit dit en passant, je possède les deux derniers Tamron sortis avant celui-ci et de gamme/technologie comparables: le 17-35mm OSD et le 70-210 USD. Et franchement je ne vois pas de différence significative entre les deux modules AF, tant en vivacité qu’en bruit de fonctionnement (qui est presque totalement inaudible sur les deux exemplaires que j’ai). Mais mon incompréhension tient surtout à l’écart énorme qu’on trouve dans les appréciations des différents tests disponibles sur le net au sujet du piqué de ce caillou au centre et de la vivacité/précision de son AF: respectivement pour l’un ça va de « satisfaisant » à « superlatif », pour l’autre carrément de médiocre à excellent… Or ce sont pour moi (et d’autres) deux critères de choix déterminants: difficile dans ces conditions de se faire une idée! Il est vrai que les tests ont été réalisés avec différentes sortes/marques de boîtiers, dont du Nikon Z, ce qui ne devrait pas être…

  7. Bonjour,
    Quelle que soit la qualité de ce zoom, je ne trouve pas que la plage de focales choisie soit intéressante pour moi et très probablement pour beaucoup de photographes. Lorsqu’on fait des photos d’un peu tout, en particulier en voyage, il est intéressant de disposer d’un objectif polyvalent disons de 24 mm à 85 mm voire 105 ou 120. Avec un 35 – 150 on est conduit à changer de zoom dès qu’on souhaite photographier des paysages urbains sans recul. Or changer de zoom ce n’est pas très commode chacun le sait, il faut parfois faire vite avec un risque de chute et de faire entrer dans la chambre pas mal de poussières sur le capteur. De ce point de vue, ce choix de focales est pour moi inintéressant.
    Je me sers essentiellement d’un 24 -105 Sigma après avoir eu un Tamron 24 -70 dont la netteté n’a jamais pu être obtenue par le SAV. Avant de m’équiper avec le Sigma j’ai eu entre les mains un 24 – 120 Nikon que je me suis empressé de retourner au vendeur en raison d’une faiblesse générale. Alternativement j’ai également un 24 -85 et pour les sujets architecturaux qui ne rentrent pas dans le cadre avec un 24 mm j’utilise un Tamron 17 – 35.

  8. Bonjour,je trouve le range interressant combiné à une faible ouverture.Saluons l initiative d un fabriquant qui se demarque.Associé avec un zoom grand angle on a peut etre le combo parfait.

  9. Merci pour ce test qui m’intéresse d’autant que j’ai déjà fait l’acquisition de cet objectif que j’attendais avec impatience. Nous savons qu’un zoom ne peut atteindre la perfection d’une focale fixe, sa réalisation est toujours un compromis optique proportionnel à sa plage focale. Mais sur le terrain on sait que changer trop souvent d’objectif est pénalisant, risqué pour le matériel et notamment la pollution du capteur. J’ai très souvent « rallé » sur la logique 24-70 et 70-200mm car 70 mm est une focale que l’on croise dans de très nombreuses situations. Construire un zoom avec cette autre logique d’encadrer avec marge la plage des 50 à 90mm me parait être une piste à creuser encore davantage. Départ à 30-35mm est bien car elle évite de multiplier les corrections liées à l’approche grand-angle, limite le prix et le diamètre de l’objectif (pour une ouverture à f/2,8), et terminer de 150 à 200mm est bien, à condition de s’arrêter à l’obtention d’une qualité indispensable. Perfectible donc oui, mais que nos constructeurs préférés prennent mieux en compte ce besoin. Merci à TAMRON d’ouvrir le bal, j’ai déjà fait beaucoup de photo avec, portraits en studio et en composition en paysage, scènes de rue, spectacles… Les résultats me conviennent tout à fait, bien que je confirme vos analyses, bokey insuffisant, vignetage (facile à corriger en retouche), je l’ai adopté!

    • D’accord pour le nouveau range qui peut sembler folklorique mais que je trouve aussi intéressant ( Comme je l’ai dit précédemment, en voyage ça doit dépanner beaucoup ).
      Aux autres d’ouvrir ce nouveau marché qui est assez intéressant.
      J’adopte si la qualité optique suit ( Et mieux, si ça ouvre encore à 2,8 ).
      En tout cas bonnes photos à vous.
      De plus, sur tirage papier je suis sûr qu’on voit pas trop de différence ( Voire pas de différence du tout vu les labos qui sont près de chez moi ).
      Île de la Réunion, Salutations photographiques.

  10. Bonjour,
    J’apprécie beaucoup votre objectivité dans votre test ( Bons et mauvais points, sans être sponsorisé par la marque ).
    À la rigueur il aurait fait 35-150 en restant à 2,8 et étant bon, j’aurais réfléchi un peu ( En voyage ça peut être intéressant ).
    Mais avoir un D850 pour visser ça dessus je vois pas trop l’intérêt.
    Hors Sujet : j’arrive pas du tout à trouver des tests rigoureux pour le Sigma 70 200 Sports, le Tamron 70 200 G2 est très bon mais le Focus Breathing me freine beaucoup.
    Des avis sur ce choix difficile entre les deux ( Pour un achat mais pas dans l’immédiat ).
    Bien sûr, le 70 200 FL est hors course pour moi par rapport au prix.

  11. Merci Jean-Christophe pour ce test excellent qui semble objectif (c’est le cas de le dire…) et complet. Je m’intéressait à cet objectif par rapport à sa plage focale que je trouve intéressante, pas seulement pour du portrait mais aussi pour du paysage, dans la plage 35-50 environ. Est-ce que tu penses que cet objectif est aussi adapté au paysage? J’ai le sentiment que non en raison du vignettage et du manque de piqué sur les bords, mais j’aimerais bien avoir ton avis.
    Tu parles aussi du NIkon 24-120 dont je trouve la plage focale intéressante aussi, mais je n’ai entendu que des mauvais échos sur ses qualités optiques. Info ou intox? Selon toi, entre ce Tamron 35-105 et le Nikon 24-120, lequel est meilleur du point de vue de la qualité optique (piqué, vignettage, distorsion) ?

    Merci.

    • Pour le paysage je trouve que 35 mm c’est déjà long souvent, je préfère dans ce cas le 24-120. Il n’est pas le meilleur dans cette gamme mais le sera toujours un peu plus que ce 35-150.
      Sinon regarde plutôt les 10 ou 12-24 plus adaptés, voire le très bon 14-24 Nikon.

  12. Merci +++ pour cette critique accessible à 70% au petit amateur que je suis (si si). J’apprécie particulièrement l’objectivité recherchée et atteinte selon moi par une description juste et précise des points positifs et des points négatifs.
    Je dispose personnellement d’un Nikon 7200 et d’un zoom Nikon 18-200. J’aimerais acquérir un objectif complémentaire à plus grande ouverture pour du portrait… Une suggestion ?… ou deux ?… En fixe ?… en zoom ?… (et évidemment à un prix abordable). Merci d’avance et bonne journée !